Affichage de 229–240 sur 259 résultatsTrié par popularité
Crime et infamie – Amar Bentoumi
La colonisation vécue par un Algérien (1954 - 1923)
Les nostalgiques du régime colonial allant jusqu’à glorifier « les aspects positifs » de la colonisation française en Algérie, j’estime de mon devoir de rétablir la vérité historique et d’apporter ma modeste contribution à la criminalisation de la colonisation au même titre que l’apartheid dont elle a les mêmes caractéristiques et le nazisme dont elle a été le précurseur et qui a repris ses principes de discrimination et de massacres collectifs et ses méthodes en les modernisant mais en les appliquant à des populations européennes.
Plus que jamais et jusqu’à ce que la vérité soit reconnue et que justice soit faite, les Algériennes et les Algériens de toutes générations et de toutes conditions se doivent de rester fidèles aux millions de chouhadas morts pour leur pays, en exigeant de l’État français repentance, réparation et indemnisation pour les crimes commis par ses ressortissants, et souvent par ses représentants en Algérie depuis le 14 juin 1830, date du débarquement de ses troupes à Sidi Fredj. (Extrait de la préface).
Les captifs d’Alger – Hassar-Zeghari (El-) Latifa
Ami lecteur, je vous présente ici une œuvre qui ne mérite pas le nom d’histoire ni de roman, mais seulement de simple, naïve, nue et véritable narration ou récit des étranges et divers événements et rencontres, bonheurs et malheurs qui me sont arrivés au temps de mon voyage, ou que j’ai vu arriver à d’autres, desquels je confesserai ingénument avoir tiré autant ou peut-être plus de profit en peu de temps que de mes études de plusieurs années, et qu’il n’est point de meilleure université que le bain d’Alger pour apprendre le monde à vivre.»
ALGÉRIE, LE PASSÉ REVISITÉ – Chems Eddine Chitour
Parler de l’histoire de l’Algérie à la jeunesse en qui survit la quête de la vérité, c’est d’abord tracer des repères spatiaux et temporels à notre mémoire. C’est ensuite vaincre le mythe de « la tabula rasa » que 130 ans de colonisation ont planté dans nos imaginaires, mythe qui perdure et qui, à des degrés divers, est responsable de cette errance.
Ce témoignage se veut une indignation, voire une révolte contre les falsifications de l’histoire que les Algériens ont eu à subir pendant la nuit coloniale et après l’indépendance. Les gouvernants au gré des circonstances ont arrimé l’immense Algérie à une métropole orientale, pensant de ce fait, être en phase avec notre identité originelle. D’autres pensent trouver le salut de l’Algérie dans une allégeance suspecte à l’ancienne puissance coloniale. La vraie identité des Algériens est ce droit et ce devoir de « vivre ensemble que l’on soit de l’Est ou de l’Ouest, du Nord ou du Sud ». Toute la sagesse de ceux qui ont en charge ce pays serait de prôner, plus que jamais, l’unité dans la diversité. Nul doute qu’un pays dont l’histoire s’étale sur plus de trois mille ans, ne peut pas laisser indifférent. A nous de perpétuer cette épopée avec de réels motifs de fierté et d’aller enfin de l’avant.
Paris 1961… Les Algériens, la terreur d’État et la mémoire – Jim House
Paris, 17 octobre 1961 : alors que le soir enveloppe peu à peu les badauds, des dizaines de milliers d'Algériens, marchant en rangs serrés, jaillissent de l'obscurité. Venus protester pacifiquement contre la répression policière, ils appréhendent la rencontre avec les forces antiémeutes. Ils sont loin d'imaginer l'extrême brutalité des attaques meurtrières qui vont suivre.
Le massacre du 17 octobre 1961 est l'un des événements les plus contestés de l'histoire contemporaine française. D'abord étouffée, sa mémoire fut longtemps entretenue par une minorité d'immigrés et de militants, avant de revenir au premier plan, de façon dramatique, dans les années 1980. Les historiens britanniques Jim House et Neil MacMaster se livrent à une enquête serrée, scrutant l'ensemble des éléments disponibles : archives inédites, sources orales, journaux, tracts... Ils déjouent les pièges à la fois du militantisme et de l'histoire officielle, qu'il s'agisse de l'impossible comptabilité des morts ou des accusations mutuelles de fascisme et de terrorisme échangées entre les autorités françaises et le Fln. Le 17 octobre pose d'autres questions, plus graves. Car il n'eut rien d'une explosion de violence incontrôlée ou d'une succession de « bavures ». Ce jour-là, c'est la terreur d'État, coloniale et raciste, qui surgit, nue et brutale, au cœur du pays des droits de l'homme. Les techniques de la contre-insurrection, importées d'Afrique du Nord et mises en œuvre par le préfet Papon décidé à briser le mouvement nationaliste algérien, aboutirent à une vague d'exactions, de tortures et de meurtres sans précédent, dont le 17 octobre fut le couronnement sanglant. L'histoire et la mémoire de cet épisode sont au cœur du rapport trouble qu'entretinrent – et qu'entretiennent encore – la France et ses colonies.
Jim House enseigne à l'université de Leeds, où il dirige le Centre d'études culturelles françaises et francophones.
Neil MacMaster est maître de conférences honoraire à l'École d'études politiques, sociales et internationales de l'université d'East Anglia (Norwich). Leurs recherches ont porté sur la guerre d'Algérie, l'émigration algérienne, les minorités ethniques, le colonialisme, le racisme et l'antiracisme en France et en Europe.
En couverture : Manifestation des travailleurs algériens. Paris, 17 octobre 1961. Roger-Viollet Graphisme Aurélia Lombard-Martin.
Histoire intérieure du FLN 1954-1962 – Gilbert Meynier
L’un des meilleurs moyens d’éclairer le tour implacable qu’a pris la guerre pour l’indépendance algérienne est d’étudier minutieusement - et sur toute la durée des «événements» - les débats, voire les conflits qui ont parcouru la nébuleuse nationaliste dans la clandestinité et en exil : comment le FLN s’est-il construit ? Le mouvement de résistance a fini par fédérer (ou dominer) les tenants d’une Algérie libérale, d’une Algérie socialiste, d’une Algérie libertaire, d’une Algérie islamiste... Les rapports de force changeants entre les dirigeants, les appréciations divergentes sur les priorités tactiques ou stratégiques ont influé sur le déroulement de la guerre et, à terme, sur la physionomie de l’Algérie indépendante (les drames que connaît aujourd’hui ce pays trouvent là une partie de leurs causes). Apparaissent des personnages devenus célèbres, comme Boumediene, Ben Bella, Belkacem Krim ou Mohamed Boudiaf, mais aussi bien d’autres qui ont joué un rôle capital bien que l’histoire les ait laissés de côté.
Somme exceptionnelle qui repose sur un travail d’archives considérable, sur la consultation d’innombrables documents (en arabe et en français) ainsi que sur de multiples Mémoires d’acteurs, sans oublier les recherches des historiens, ce livre renouvelle entièrement un sujet jusque-là biaisé par les passions ou franchement
ignoré. D’une grande probité intellectuelle, il passionnera à la fois les Français et les Algériens, en particulier les anciens combattants des deux côtés.
Aux origines de la guerre d’Algérie – 1940-1945 – De Mers-el-kebir aux massacres du Nord-Constantinois – Annie Rey-Goldzeiguer
L'originalité de ce livre est d'éclairer les origines de la tragédie de mai 1945 par l'histoire, passionnante, des cinq années qui l'ont précédée en Algérie : durant la période de Vichy, puis après le débarquement américain de novembre 1942, la tension n'a cessé de monter entre le monde des colons et celui des « indigènes ». Et le « monde du contact », formé des Européens
et des Algériens qui croyaient encore à la possibilité d'une vie commune, s'est vu progressivement broyé. Jusqu'à ces journées tragiques de mai 1945, dont ils seront les premières victimes, et qui sont à l'origine de la guerre de libération.
Algérie, les rappels de l’histoire – Rabah Mahiout
Extraordinairement riche et balisée de moments majeurs, l’histoire de l’Algérie est insuffisamment connue de la majeure partie de la jeunesse algérienne. En bon journaliste, Rabah Mahiout nous la raconte, ici, avec clarté et simplicité.
Les faits et les dates qu’il a recensés sont autant de jalons qui guident le lecteur dans la (re)découverte du parcours de l’Algérie millénaire ; il livre également une synthèse fort utile de chacune des gouvernances qui se sont succédé à la tête de l’État. Dans le même temps, ce livre laisse ouverte la perspective d’une recherche plus approfondie.
Sept ans dans le feu du combat – Mohand Akli Benyounes
La Guerre d’Algérie en France 1954 -1962
De nombreux récits, mémoires, témoignages et autres études ont été consacrés à la part prise au combat libérateur par la communauté algérienne émigrée en France. L’ouvrage de Mohand Akli Benyounès a le mérite, en retraçant un parcours personnel soigneusement reconstitué, d’être un témoignage de première main, direct, détaillé sur les faits et situations qui ont marqué ce volet de la révolution armée. Authentique acteur de cette lutte mouvementée et héroïque, Benyounès éclaire par les informations inédites qu’il nous en donne, de nombreuses zones restées jusque-là dans l’obscurité. Il en est ainsi, entre autre, de la guerre impitoyable menée par le Fln aux ennemis de la révolution, traîtres et forces de répression françaises, ce qui a permis d’ouvrir et d’entretenir, sans discontinuer jusqu’à l’indépendance, un second front sur le territoire du colonisateur.
Les viviers de la libération – Abderrezak Bouhara
Les viviers de la libération… n'est pas un récit autobiographique, mais un recueil de témoignages, de notes, d'impressions, de souvenirs sur la résistance, glanés et consignés, ici et là, s'étalant du 5 mai 1945 à 1962. Il s'agit d'un regard sur la résistance et la guerre de libération d'une génération et sa perception à travers un prolongement actuel. »
El Watan.
« Avec son témoignage sur la lutte pour l'indépendance en tant qu'acteur et témoin, Abderrezak Bouhara, ex-officier de l'Aln, interpelle sa mémoire et revisite son parcours pour mieux nous restituer le contexte socio-politique qui prévalait avant le déclenchement de la guerre de libération nationale, et nous livrer, avec une colère difficilement contenue, le vécu du maquisard tout en rappelant en filigrane, avec une certaine amertume, les premières fissures et les conflits d'autorité, malheureusement encore en cours actuellement, souligne l'auteur ».
La Tribune.
Les insurgés de l’An 1 – Christian Pheline
Le 26 avril 1901, à une centaine de kilomètres seulement d’Alger, la population musulmane d’un petit centre de colonisation vinicole dénommé Margueritte (aujourd’hui Aïn-Torki) se soulève contre la présence française. On compte cinq victimes parmi les Européens. La répression se veut d’une ampleur « exemplaire ».
Coup de semonce dans une Algérie que l’on disait « pacifiée », cette révolte paysanne d’un jour manifeste toute la complexité native du rapport entre oppression politique, résistance économique et manifestation religieuse. Dans le même temps, la riposte du pouvoir colonial y préfigure les méthodes qui se développeront à grande échelle à partir des massacres de Sétif et de Guelma (1945).
À plus d’un siècle de distance, ce « micro-événement » mérite aussi d’être relu au regard des aspirations dont sont porteuses les générations nouvelles nées dans l’Algérie d’après 1962.
La révolte d’Aïn-Torki, ex-Margueritte, aura été le premier coup de semonce tiré, au XXe siècle, à l’encontre du statu quo colonial en Algérie. Avec la modestie et la rigueur qu’impose la recherche historique, Christian Phéline s’est patiemment attaché à recueillir et scruter les documents de première main pour restituer de la manière la plus circonstanciée ce moment politique annonciateur et ses suites.
Les Insurgés de l’an 1, dont la publication intervient tout juste 111 ans après le soulèvement du 26 avril 1901, rend ainsi hommage à la mémoire de Yacoub et de ses compagnons dont l’action toute spontanée préfigure celle que les mouvements nationalistes allaient engager, quelque trente ans plus tard, au plan politique, puis militaire, jusqu’au recouvrement par l’Algérie de son indépendance en juillet 1962.
Mouloud Achour.
Le dernier témoin – Rachid Adjaoud
Né à Seddouk-centre (wilaya de Béjaïa), le 2 février 1937, dans une famille modeste, Rachid Adjaoud prend très tôt conscience de la nature du système colonial. Ayant fait ses études primaires à l’école du village et obtenu le certificat d’études primaires élémentaires en 1953, il a un avant-goût du système répressif en vigueur qui lui inflige une peine de prison assortie de coups et de brimades pour avoir tracé sur le mur de l’école l’inscription « Libérez Messali ». Mis sous surveillance, il doit renoncer à l’école.
Employé comme vacataire à la mairie de Seddouk, il s’inscrit dans une cellule du Mtld puis, après le déclenchement de la guerre de libération, il active dans un réseau de Moussebiline avant de rejoindre le maquis en 1956.
Membre du secrétariat du Congrès de la Soummam (1956), il est appelé par le colonel Amirouche qui lui confie plusieurs missions et responsabilités. Il fera partie du proche entourage du chef de la wilaya III historique jusqu’à une quinzaine de jours avant le départ de ce dernier pour l’ultime mission au cours de laquelle il tombe au champ d’honneur.
Rachid Adjaoud quitte l’Anp en mars 1964. Il assume les fonctions de directeur des hôpitaux pendant une trentaine d’années.
Membre du Comité central du Fln, député de la wilaya de Béjaïa à L’Apn pendant la 2e législature, il quitte définitivement la vie politique en 2010 pour se consacrer à la rédaction de ses mémoires.
Rachid Adjaoud a fait remonter à la surface de la mémoire collective des lieux phares de la lutte. Il a redonné vie à des êtres hors du commun. Il a le mérite de grandir ses compagnons et de ne dénigrer personne. Il a mis en exergue l’immense apport de Sétif et de ses militants, le rôle des ateliers en tous genres et celui des circuits d’approvisionnement, de financement et de liaisons.
Sur certains chefs – sagesse de Mohand Oul Hadj, présence d’Amirouche « qui nous connaissait tous un par un » – il a eu le mot juste.
Il a tracé un sillon dans le travail de mémoire. Aux historiens de reprendre le flambeau.
Ali Kafi – Du militant politique au dirigeant militaire -Mémoires : 1946-1962 – Ali Kafi
Ali Kafi est né le 17 octobre 1928 dans une ferme, à M’Souna, près d’El Harrouch (dans l’actuelle wilaya de Skikda).Après avoir appris le Coran auprès de son père, à M’Souna, Ali Kafi rejoint, en 1946, l’institut El Kettania de Constantine. Militant du Ppa, il anime une cellule de ce parti au sein de l’Institut. Son cycle d’étude terminé avec succès, il rejoint l’université de la Zitouna à Tunis, en 1950. Il y déploiera ses activités militantes au sein du milieu étudiant ainsi qu’en relation avec la résistance tunisienne, ce qui lui vaudra son expulsion de Tunisie en 1952.
De retour à Skikda, il doit purger une peine de six mois de prison consécutive à une condamnation pour activités nationalistes datant de 1950. À sa libération, il devient enseignant dans une école libre d’obédience Mtld, « El Moustakbal », à Skikda.
Il rejoint l’Aln au début de 1955. Il activera sous les ordres de Zighoud Youcef, successeur de Didouche à la tête de la wilaya II et il sera parmi les organisateurs de l’offensive du 20 Août 1955 dans le Nord Constantinois. Ali Kafi fera partie de la délégation de la wilaya II au Congrès de la Soummam, aux côtés de Zighoud, Bentobbal, Benaouda, Mezhoudi et Hocine Rouibah. Au printemps 1956, il est responsable militaire de la wilaya et, en avril 1956, devient colonel, commandant la wilaya II.