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Le vent a dit son nom – Mohamed Abdallah
Oran, automne 1954.
à la Mauresque, un espace symbole de tout un pays en agitation, au cœur de la ville indigène d’Oran, les doutes de ses occupants se multiplient et les questions abondent. Journalistes, politiques, romanciers, poètes, artistes se débattent dans un moment charnière de l’Histoire de leurs pays. Le monde ancien se meurt, tandis que le nouveau tarde à naître pour eux. Les hésitations comme les initiatives sont légion.
Ils essayent de naviguer à vue dans un océan si vaste qu’il se confond avec l’horizon ; un horizon qu’ils semblent parfois oublier mais que l’auteur a essayé de donner en permanence à voir aux lecteurs à travers son roman : Le Vent a dit son Nom.
multipliant les références aux figures emblématiques de l’éveil des consciences pour la liberté, Mohamed Abdallah tente d’offrir un regard neuf sur le rôle que peuvent tenir les hommes de lettres, les intellectuels, et plus généralement les gens de la culture, au moment où une Nation s’apprête à connaître de nouvelles épreuves. Autant de thèmes qui résonnent encore avec notre actualité.
« Une sage malice rayonnait de ses traits, et on avait toujours l’impression qu’il en savait plus qu’il ne voulait bien le dire, qu’une réflexion astucieuse se cachait derrière ses sourires. Son esprit vif et sa bonne bouille faisaient le bonheur de la Mauresque et de ses environs ; un rappel par son charme si tranquille que le monde pouvait encore recéler de la délicatesse. » (M. Abdallah)
Le Nil des vivants – Mohamed Abdallah
« Auparavant, la transmission d’un héritage ne posait que rarement question. Oh, il se trouvait toujours des vieillards pour se plaindre de la folie des nouvelles générations et des marmots insolents prêts à se moquer de leurs aînés, mais, dans l’ensemble, le monde des fils ressemblait à celui des pères, et les leçons de ces derniers se transmettaient sans grande difficulté. Aujourd’hui, chaque époque semble créer son propre monde, y amener sa nouvelle vie. Le défi, c’est de ne pas perdre de vue les aspects de continuité régnant d’une ère à l’autre. » (Mohamed Abdallah)
L’Égypte, ses voisins. Le Caire, une ville ayant su se créer une arène entre les mâchoires du désert. Son fleuve surgit d’ailleurs, le Nil, toujours-là, serpente amicalement entre les bâtisses cairotes, disparaît parfois derrière une mosquée ou un cinéma, avant de reparaître pour de bon, antique camarade d’une procession à rebours des décades. Ses ruissellements nourriciers chargés de secrets, de destinées de femmes et d’hommes et des mystères des temps millénaires.
Une époque ? Non, plusieurs. Au commencement, ou plutôt à la fin, deux romanciers, deux cousins qui ne se connaissent pas, mais se rappellent du même univers. Dans leurs livres, ils en récitent la beauté, les grandeurs et les mesquineries, les réussites et les travers.
La racine de cette poétique douloureuse ? Un horizon qui reprend vie, réfracté d’une époque à l’autre. Des révolutions souhaitées, chantées, pleurées. Un monde, quelques continents se croisant au creux d’une vallée où des visages surgissent, des voix s’élèvent, des psaumes se déclament, des musiques dansent, des senteurs courent les rues… Oumm Koulthoum, Youcef Chahine, Tawfiq al-Hakim, Ahmad Shawqi, Cheikh Imam, Fouad Nagm, Soad Hosny et… prennent place au Café Isfet dans le quartier d’El Gamaliyya. Des amitiés brisées, tordues, survivantes, magnifiques. Des amours imprononcés, trop pensés, pas assez vécus.
Des témoins bon enfant, joviaux, quoique fourbus. Et, au milieu de ce champ de superbes ruines, la vie, ses aspirations, des arts, leurs détours inattendus.
Bel abîme – Yamen Manai
Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ». Mais la rage est déjà là.