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Les dupes – Ahmed Benzelikha
Un tableau volé, une histoire d’amour contrariée, une enquête haletante, une mystérieuse organisation élitiste, des émirs, un rescapé des camps de concentration et des héros tourmentés ou cyniques, font de ce roman un chassé-croisé entre amour, crime, argent, pouvoir et peinture d’art, où les rebondissements n’excluent pas la réflexion.
Peu à peu, se dessine ainsi, entre virtualité et matérialisme, fausseté et cupidité, un monde de dupes, où la vérité n’est jamais celle que l’on croit, mais où, malgré tout, la beauté et les valeurs se renouvellent, comme une chance, à chaque matin qui se lève sur les mégapoles déshumanisées.
La ville aux yeux d’or – Keltoum Staali
Une femme revient à Alger pour y écrire un livre. Renouant avec son passé sur un mode hallucinatoire et fantasmatique, elle se perd au milieu de personnages fabriqués de toutes pièces. Un prétexte tout trouvé pour mettre en scène la ville de tous les envoûtements, ses monstres, ses chimères, ses amours. Alger et son extraordinaire vitalité poétique à l’épreuve du temps. L’héroïne c’est elle, la sublime. Ce roman revisite des mythes dispersés et réinvente le conte des origines, jouant avec la fiction et les fragments mémoriels, tout en explorant la fascination des langues au prisme d’un imaginaire de l’exil, cette « crânerie ».
Berbères Le codex d’Aylimas – Mourad Chetti
Le pays des Massylès est envahi par les troupes de Syphax qui s’apprête à faire le siège de Kirthan, obligeant l’aguellid Gaïa à un exode et un repli sur Hibboune la royale, afin d’y organiser la résistance. Le prince Massinissa a pour mission de mettre à l’abri le Codex d’Aylimas, symbole du pouvoir berbère.
Hanni Baal, de son côté, quitte l’Espagne en traversant l’Iber et les Pyrénées. Il franchit le Rhône et les Alpes avec ses éléphants et ses cavaliers numides. A leur tête, le général Mahar Baal qui devient une menace pour Rome et l’Italie, et permet au général Hanni Baal d’obtenir une première victoire, suivie par tant d’autres.
En Espagne, les frères Scipion Publius et Gnæus combattent les deux frères d’Hanni Ball, Sadar Baal et Megen. Ils proposent une alliance à Syphax qui accepte, pour affaiblir Karthage sur son propre sol et pour étendre son territoire aux dépens du royaume voisin.
Pendant ce temps, Gaïa renforce son alliance avec Karthage au prix d’un sacrifice : il y envoie son fils Massinissa comme otage royal. Sa mère, la reine Titrit, l’y accompagnera.
Zelda – Meriem Guemache
Au seuil de la quarantaine et encore marquée par un divorce houleux, Zelda est persuadée qu’elle finira sa vie seule. Pourtant, lors d’un reportage en Sicile pour un magazine électronique, le destin met sur son chemin un Italien charmant, romantique et galant. C’est le début d’une histoire passionnante, riche en imprévus et rebondissements, qui entraîne le lecteur dans le sillage de cette héroïne vive et attachante, de l’Ile Sainte Marguerite au palais de Kourdane, en passant par les ruines romaines de Tipaza et les splendeurs séculaires de Palerme.
Insoumises – Saad Khiari
C’est le roman de l’Algérie profonde, couvrant plusieurs décennies, à travers l’histoire de deux femmes intraitables. Lorsque leurs chemins se croisent, ni l’une ni l’autre ne sait que chacune vient de rencontrer l’incarnation de son destin.
La plus âgée court, depuis sa puberté, après une féminité que son corps se refuse à affirmer. Les mauvaises langues l’appellent Aïcha-Rajel, d’un sobriquet arabe moquant son allure de garçon.
La plus jeune, Zina, après une adolescence vécue sous la coupe d’un vieux dépravé sexuel, un ami de son grand-père, passera les années de la décennie noire à combattre la lâcheté des hommes. Aïcha-rajel la prendra sous sa protection et, pour cela, n’hésitera pas à défier les maquisards des GIA.
Mais « il y a tant de choses à changer et tant de résistances que deux vies de femmes insoumises n’y suffiront pas ».
Insoumises est un roman de femmes porté de bout en bout par un homme, et cette fois sans travestissement de genre. Une première dans la littérature algérienne.
le mauvais génie – Nadjib Stambouli
Amine Djamoussi, employé modèle, mène une vie de couple sans histoire. Il traîne deux souvenirs, celui d’un indicateur des forces coloniales exécuté devant ses yeux d’enfant et celui, rangé dans les rêves inaccessibles mais jamais refoulés, d’une tenue de Zorro qu’il allait, au sortir de l’école, admirer dans une vitrine. Il aurait longtemps coulé des jours tranquilles dans une vie paisible, si un « mauvais génie », calfeutré derrière les bonnes intentions de l’ami Saadoune, ne s’était insidieusement introduit dans son cocon existentiel, avant de la pulvériser. En lui faisant miroiter les attraits d’une vie moins routinière, le comploteur multiplie les pièges et les manigances pour attirer Amine dans la spirale infernale de l’enrichissement illicite. L’un insiste, l’autre résiste : qui de la manipulation corruptrice ou de la résistance morale sortira victorieux ? Cet affrontement se fera sous le regard de Nanna Toma qui, de sa tombe, observe les changements opérés dans l’esprit d’un homme, mais aussi dans les rouages de toute la société.
Prodigieuse fortune – Corinne Chevallier
Au milieu du XVIème siècle, la ville d’Alger, protégée par le puissant Empire ottoman, est à l’apogée de ce que Fernand Braudel a pu appeler sa “prodigieuse fortune”.
En 1556 l’épidémie de peste qui s’abat sur la ville et la mort du Pacha, donnent l’occasion aux janissaires de s’opposer aux raïs et de se rebeller pour la première fois contre l’autorité de Constantinople.
Pendant ce temps, deux religieux espagnols viennent racheter les captifs, une fille publique est assassinée et le mezzouar poursuit inlassablement son enquête sur un étrange collier...
Migrants sans noms – Tawfiq Belfadel
Des migrants voyagent du Sud vers le Nord à bord d’une barque. Ils n’ont pas de noms. Entre ici et ailleurs, chacun d’eux raconte un récit. Se croisent alors des paroles diverses sur la femme et la religion, la corruption et l’hypocrisie, le racisme et l’altérité, la douleur et la douceur… Leur migration est-elle un besoin ou un prétexte ? Cherchent-ils un ailleurs ou sont-ils en quête d’eux-mêmes ?
Accompagné de dessins, simple et profond, nourri de poésie et de philosophie, Migrants sans noms est un poignant hommage universel à l’humanité. Un récit qui efface toutes les frontières.
« Entre ici et ailleurs / La barque est notre pays. Sans passé et sans futur / Nous sommes Maintenant. »
Fayla – Abdelmoaiz Farhi
Pour assouvir sa vengeance contre ceux qui lui ont causé beaucoup de mal de son vivant, une créature d’outre-tombe revient, vingt ans plus tard, s’en prendre à leurs enfants, de jeunes candidats au baccalauréat, qu’elle terrorise en rameutant contre eux des êtres démoniaques, terriblement malfaisants, enfantés par son imagination diabolique.
Résultat, un roman d’épouvante aux rebondissements imprévisibles et captivants.
Le baiser et la morsure – Yasmina Khadra
Le témoignage de Yasmina Khadra sur son enfance volée, sa vocation précoce d’écrivain contrariée par son destin militaire, son regard sur la société algérienne d’aujourd’hui, sa vision de l’islam.
Yasmina Khadra remonte aux sources de son enfance algérienne : l’héritage de ses ancêtres poètes, l’attachement à sa tribu et à la nudité du désert, l’arrachement dès l’âge de neuf ans à l’univers protégé de l’enfance, ses années d’études solitaires à l’Ecole des Cadets, la violence du combat contre le terrorisme. Il dévoile l’importance de sa rencontre avec son épouse Amal, l’ange gardien de sa vocation d’écrivain qui lui offrira ses prénoms pour écrire.
Il se confie à Catherine Lalanne au cours de cinq échanges passionnants sur
– ses origines nomades, son appartenance à une lignée de conteurs, d’érudits et de mystiques,
– le conflit entre sa vocation d’écrivain et son métier d’officier,
– son sens de la famille, son amour du féminin,
– sa vision d’un islam fraternel, sa passion de la langue et de la littérature françaises.
Jamais Yasmina Khadra n’avait parlé aussi librement de son rapport à l’écriture et aux personnages de ses romans, de son goût des mots et de la musique, de sa fidélité aux siens, de son refus des concessions, de son combat contre l’intolérance, de son incapacité à dissocier son bonheur de celui de son pays, l’Algérie.
Catherine Lalanne est rédactrice en chef à l’hebdomadaire Pèlerin. Passionnée de culture, elle lance, en 2017, une série d’entretiens avec des artistes sur l’origine de leur vocation : « L’atelier de l’enfance ».
Le premier titre de cette collection, « Plus tard, je serai un enfant »,
a été réalisé avec l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt.
les Hirondelles de Kaboul – Yasmina Khadra
Dans un Kaboul caniculaire, parmi les ruines du désastre et celles des esprits, deux hommes et deux femmes cherchent un sens à leur vie : un bourgeois déchu, une avocate interdite d’exercer, un geôlier s’amenuisant à l’ombre des exécutions publiques et une épouse aux prises avec une maladie incurable. À travers leur quête de dignité, le martyre d’une nation traumatisée par les guerres et la folie, livrée aux sortilèges des gourous et à la tyrannie des taliban. Et pourtant, là où la raison semble perdue, l’amour refuse de céder et se réclame du miracle. Mais qu’est-ce qu’un miracle dans un pays où « les liesses sont aussi atroces que les lynchages » ?
Dans ce roman magnifique qui est aussi un hymne à la femme, Yasmina Khadra a su mettre au jour avec lucidité la complexité des comportements dans des sociétés musulmanes déchirées entre féodalisme et modernité.
Yasmina Khadra est l’auteur de la trilogie Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat et Les Sirènes de Bagdad, mais aussi de Ce que le jour doit à la nuit, Khalil et L’outrage fait à Sarah Ikker. La plupart de ses romans sont traduits dans une cinquantaine de pays. L’adaptation en film d’animation des Hirondelles de Kaboul par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec a été présentée dans de nombreux festivals internationaux, dont la prestigieuse sélection Un certain regard à Cannes.