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Sous le pavillon des raïs – Amèle El-Mahdi
« Je me suis longtemps demandé avant de renoncer à comprendre les hommes et leurs motivations, pourquoi ils tiennent tant à faire de leurs armes ces outils de la mort, de vrais bijoux ! La guerre est-elle moins laide si elle est faite avec de belles armes ? La mort n’est-elle plus hideuse si elle est provoquée par un pistolet en or ? Ou bien le sang n’est-il plus aussi rouge si c’est un yatagan incrusté de diamants qui le fait couler ? »
Amèle El Mahdi qui nous a fait voyager à travers les immensités de notre sublime Sahara, change de cap avec ce nouveau roman et nous emmène voguer avec les raïs sur les eaux de la Méditerranée ; elle nous ouvre les portes des palais des deys et des pachas d’Alger et nous livre leurs secrets les mieux gardés ; elle nous fait surtout partager les souffrances des Algérois face aux malheurs et fléaux qui les frappaient régulièrement.
Sous le pavillon des raïs est l’histoire de la ville d’Alger entre le XVIe et le XIXe siècles racontée par un héros de cette fabuleuse époque.C’est un roman riche en évènements et en informations sur cette partie de notre histoire qui reste hélas! largement méconnue.
La quatrième épouse – Kaddour M’hamsadji
Ce roman, La Quatrième épouse, complète un thème général abordé dans Le Silence des cendres et dans Le Rêve derrière soi ; il porte sur quelques aspects de la vie quotidienne de la société algérienne pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). Et pas seulement… La colonisation a forcément eu son juste contraire : la décolonisation. Mais de l’émancipation de la femme et… de l’homme, qu’en est-il ?
Aussi est-il vrai que, tout comme l’Algérie, la femme est « dépossédée » de sa personnalité et que, tout comme le peuple, l’homme est « spolié » de son pur héritage civilisationnel. […]
La Quatrième épouse est le roman des rapports humains, plus largement, entre la femme et l’homme, entre les hommes et les femmes, là où une âme est éprouvée par l’esprit systématique du mépris, de la domination et donc de l’injustice.
K. M’H.
Fils du Shéol – Anouar Benmalek
Tout commence dans la touffeur ignoble d’un wagon à bestiaux. Le jeune Karl y fait la connaissance d’Helena, son bref et unique amour le temps du voyage.À son arrivée en Pologne, le gamin juif est gazé. Dès lors, depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est condamné à regarder évoluer les siens et à tenter
d’éviter désespérément la catastrophe.
Ainsi retrouve-t-il son père, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur de sa condition, ce dernier rêve à sa lumineuse Élisa, la mère de Karl, rencontrée et épousée en Algérie des années auparavant. Poursuivant son effroyable voyage à rebours, Karl croise Ludwig, son grand-père, qui au début du siècle a servi dans l’armée allemande du Sud-Ouest africain. Et le secret que l’aïeul n’a jamais pu raconter de son vivant – sans doute la clé de leur destinée à tous –, son petit-fils finit par l’apprendre depuis sa nouvelle demeure : celui de l’existence
d’Hitjiverwe, une jeune femme héréro passionnément aimée, victime avec son peuple d’une barbarie oubliée, terrible avertissement aux générations futures.
« Le Faulkner méditerranéen. »
L’Express
« Benmalek reprend là où Camus s’est arrêté. »
Harvard Review
Le sanglot du chardonneret – Farid Benyoucef
De nouveau le fracas des bombes allait faire trembler le territoire sur ses tréfonds. Comme à chaque fois que ça les démangeait, ils se mettaient à nous taper dessus comme des sourds. Et dans l’impunité de leurs avions
furtifs, ils faisaient pleuvoir sur nos têtes les éclairs et la foudre, persuadés qu’ils étaient que le vaccin contre la rébellion qu’ils pensaient nous avoir administré depuis la nakba avait besoin de temps à autre de piqures de
rappel. Tout était bon pour nous chercher chicane et quand les raisons n’existaient pas ils les inventaient. Les prétextes les plus futiles étaient bons pour faire fondre sur nous leurs ptérodactyles de fer et de feu.
« Salut, chardonneret, vif-argent, feu follet ! Enflamme, embrase tout jusqu’à l’âme des âmes ! L’ondée des dons divins inondera ton corps quand tu ne verras plus autour de toi que cendres. Alors tu goûteras les secrets de l’Aimé. Tu Lui consacreras, oiseau parfait, ton être, et tu ne seras plus. Ne seras plus que Lui ! »
( Farid-eddine ‘Attâr : La conférence des oiseaux ou Mantiq el-tayr )
Salve de colombes – Mohamed Attar
Mokhtar Attar est poète, fondamentalement. Il est un artisan poète qui cisèle, en orfèvre, les mots avec un outil magique, la concision. Il possède ce génie de la formule appliqué avec un rare bonheur à la quintessence de la beauté. Ses fugacités nous réconcilient avec l’humain dans ce qu’il a de meilleur, et avec l’universel dans ce qu’il a de plus transcendantal. Nous lui devons de nous faire découvrir comment l’entrechoquement des mots peut susciter la plus sublime des musiques. Et nous y prêtons avec éblouissement tous nos sens pour en
capter le suc. Ces pensées dont la hauteur facilite l’élévation, fusent comme des feux sans artifices dans un ciel réconcilié avec la sérénité. Ces Salves de belles colombes, hirondelles annonciatrices des plus beaux printemps, forcent l’admiration, et méritent une salve nourrie d’applaudissements.
La prière de Shéhérazade – Fatiha Nesrine
Qu’y a-t-il de commun entre Inès et Hillal, les cinq dormants, Shéhérazade, Luis le descendant des incas
ou Cléopâtre Séléné et Juba II ? Tous ces personnages recherchent la lumière dans le souffle créateur, la
transgression des lois sociales, l’ailleurs pour lequel on embarque clandestinement ou le refuge dans les rêves.
Chemin faisant, ils découvrent le poids des mots comme amour, justice et liberté. Lucides ou désenchantés, tous finissent par cueillir le bonheur auquel ils aspiraient en réalisant que la lumière était en eux.
L’amour loup – Anouar Benmalek
C’est à Moscou, au temps des « bourses rouges », que Chaïbane, étudiant ingénieur algérien, rencontre Nawal, une Palestinienne, étudiante en médecine. Chaïbane tombe amoureux d’elle. Elle lui parle de son père et de son frère, égorgés par une milice libanaise. Mais, très vite, il perd sa trace. Il emprunte de l’argent et part à sa recherche en Syrie, dans l’enfer des camps de réfugiés, puis au Liban. Dans sa quête pour retrouver
la jeune femme, il sera le témoin des pires folies humaines : nationalismes, fanatisme, vengeance sordide, mépris et destruction. Avec, toujours, en toile de fond, la « malédiction » d’être Arabe à la fin de ce vingtième siècle de fer, de sang et d’égorgements. Mais en même temps, et parfois dans le coeur des mêmes personnes, Chaïbane rencontrera la bonté, la tendresse, une soif d’amour infinie.
Entre Moscou et Beyrouth, Damas et Samarkand, un grand livre d’espoir et de désespoir.
Un concert à Cherchell – Nora Sari
Dans cette ville chargée d’histoire, l’auteure, du regard de l’enfant qu’elle était à Cherchell, et de la mémoire qu’elle porte à travers une saga familiale, balaie plusieurs générations. Des petites filles modèles, rangées, insouciantes, évoluent autour de la chaleur des aïeules, des grands-mères et des tantes, sous le regard vigilant du père, le Marchand d’alphabet. Elles déambulent au sein de différentes maisons familiales, qui constituent les ports d’ancrage de leur enfance.
Jalons de cet itinéraire cherchellois, ces demeures sont plantées dans un environnement coloré, riche, empreint d’une culture et d’un art de vivre existant bien avant l’occupation française, et dont l’art culinaire et la musique arabo-andalouse constituent la clé de voûte. Cet ouvrage autobiographique, comportant quatre-vingt-huit nouvelles, rassemble un éventail de chroniques cherchelloises, vécues ou connues de l’auteure, en 1952, année de ses sept ans.
Née en 1945 à Cherchell (Algérie), Nora Sari, enseignante et fille d’enseignant, a mené une carrière de professeur de français dans plusieurs lycées d’Alger. Attirée par le monde de la presse, elle publiera des articles culturels dans différents quotidiens nationaux ainsi que dans des revues littéraires. "Un concert à Cherchell" est sa première expérience dans l’écriture romanesque.
Le châle de Zeineb – Leila Hamoutene
Parfois, certaines circonstances nous rendaient nos aïeules encore plus présentes, les mêlant étroitement à notre vie le temps d’une évocation, d’un événement. Le passé surgissait alors, tel un animal chimérique, transportant dans sa gueule sanguinolente des drames dont nous découvrions l’ampleur plus d’un siècle après.
Des voix s’élèvent, qui racontent l’histoire de l’Algérie. Des femmes se rejoignent dans leur évocation du passé, elles sont liées par le sort d’une enfant de sept ans livrée à la violence de l’occupation française: Zeineb, leur aïeule. Chaque voix apporte sa part d’émotion dans le fracas des événements tragiques qui bouleversent le pays, arrachant ces femmes reléguées de l’ombre où l’on voudrait les enfouir, les amenant vers la lumière pour entendre la force de leur cri et de leur amour.
Les oiseaux de la nuit – Mohamed Djaafar
Pendant que les grands du moment s’appliquent, à coups d’intrigues et de coups bas, à démentir l’adage qui prétend que les loups ne se s’entre-dévorent pas, les pauvres hères qui hantent les zones d’ombre de la capitale se demandent à quelle sauce ils vont être mangés. En effet, s’il faut en croire une rumeur persistante, les mendiants et les SDF feront bientôt l’objet d’une mesure d’expulsion. Pour l’instant, ils sont, en toute ignorance de cause, au centre des tractations politiques d’un parti rongé par ses luttes intestines.
D’une actualité troublante, ce roman, écrit en 1992, a été réaménagé, vingt ans après, sans que son intégrité et sa trame initiales n’en soient affectées.