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Réinventer la ville par le design une biennale algéro-française
Cet ouvrage est l’illustration de la manifestation « Réinventer la ville par le design », première Biennale entre l’Algérie et la France, qui s’est déroulée du 27 mai au 27 juin 2021 à Alger. Artistes, architectes, urbanistes et designers des deux pays, réunis sous le terme de « concepteurs », se sont exprimés dans des expositions, conférences, tables rondes, talks et ateliers, chacun dans sa spécialité, sur les questions du « devenir de la ville », tant sur ses aspects intellectuels et culturels que sur ses aspects esthétiques et environnementaux.
Des murs de l’Institut français d’Alger aux enseignes des institutions algériennes partenaires (l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel - AARC, le Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger - MAMA, l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme - EPAU, l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger – ESBA, les Ateliers sauvages), durant un mois, un programme riche en échanges et en partages, entre professionnels confirmés et étudiants, a parcouru les différents espaces et créé une dynamique pensant déjà à la prochaine biennale. Ce livre révèle cela.
L’Ombre portée – Marie étienne
Après avoir vécu longtemps à l’étranger, Marie Etienne a travaillé avec Antoine Vitez puis Maurice Nadeau. Parmi la trentaine de livres qu’elle a publiés, choisissons quelques titres : Le Livre des recels (Flammarion), L’Inaccessible est toujours bleu (Hermann), Antoine Vitez et la poésie (le Castor astral). Elle a reçu le prix Paul Verlaine de L’Académie française et le prix Mallarmé.
Est-ce Nina qui parle, l’héroïne, dans La Mouette, de Tchekhov ?
Ou son inspiratrice, Lydia Mizinova, qui assiste à Moscou à la naissance d’un art nouveau, avec Stanislavski ? Ou une spectatrice, à qui la représentation et le drame de Nina rappelle sa propre histoire ? Il est sûr que le texte, une sorte de journal, est hanté par Tchekhov, ses yeux clairs, son humour et sa mort annoncée. Et il est sûr aussi que l’auteur du journal parvient à se sauver par le moyen de l’art.
Voyageur sans voie (Yolsuz Yolcu) – Gültekin Emré
Gültekin Emre est né en 1951 à Konya et vit à Berlin depuis 1980. Il a étudié la langue et la littérature russe à la DTCF (Faculté des Langues, de l’Histoire et de la Géographie) à Ankara, en 1974. Son premier poème est publié en 1977 dans la revue Türkiye Yazıları (Ecrits de Turquie). Suite à la publication de l’ensemble de ses neuf premiers recueils sous le titre de Küçük Deniz (Petite Mer) (Ed. YKY 2009), il a publié aussi : Çınlama (Tintement) (2010), Ciğerpare (Bien-aimée) (2011), Merkezkaç (Centrifuge) (2011), Berlin Şiirleri (Poèmes de Berlin) (2012), Yürü Dur Boya (Marche, Arrête, Peints) (2016).
Maintenant, j’enjambe le petit ruisseau – الآن سأقفز الجدول الصغير – Ashur Etwebi
Ashur Etwebi est poète, traducteur et médecin libyen. Il a publié plusieurs recueils de poésie et a entre autres traduit les œuvres de Jalâl Eddîne al-Rûmî, de Kabîr et des plus grands maîtres de Haïkus japonais.
Si je tendais la main, j’attraperais une comète tombée derrière une montagne
Si je dessinais une ligne droite entre mes lèvres et la bordure du puits, une rivière de vin coulerait
Si je devançais mon pas vers moi-même, j’arriverais avec l’oiseau étrange au seuil de la porte
Si j’emportais à la forêt la mélodie que j’entends chaque nuit, la saison des truffes serait abondante
Si je collais sur le mur de ma chambre les battements de mon cœur, des soleils brilleraient dans la steppe
Si le silence avait un midi, les ombres s’enfuiraient à travers des brèches dans le ciel
Camarade Papa – Gauz
« Pour l’Enfer colonial, Camarade papa a raison et demi : aucun diable, juste la chaleur. »
Gauz
Une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue.
- Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels…
Les communistes et l’Algérie – Alain Ruscio
Dans cet ouvrage, Alain Ruscio examine minutieusement le « parcours non linéaire » des relations entretenues par les communistes avec l’Algérie de 1920 à 1954, objet d’étude ayant donné matière à de nombreuses polémiques. Permettant de mieux saisir la genèse des malentendus et désaccords persistants entre nationalistes algériens et communistes français et afin de comprendre les contradictions d’un mouvement tour à tour allié objectif et ennemi juré des nationalistes algériens, ce spécialiste des questions coloniales nous invite à dissocier nettement les implications collectives et individuelles, l’avant-garde anticolonialiste ou les cercles dirigeants des Partis communistes français et algérien (PCF et PCA).
Loin de se limiter à l’examen des positions élaborées par les cercles dirigeants de ces deux partis, Alain Ruscio s’intéresse également aux opinions et aux actions des membres de la vaste « “famille communiste” franco-algérienne ». S’appuyant sur un large corpus archivistique, cette mise en lumière de multiples expériences permet de faire entendre les dissonances traversant, et, parfois, brisant, de la base au sommet, tout l’univers communiste, sur la question de l’Algérie.
« En somme, grâce au croisement systématique de sources variées – laissant au passage encore un espace pour des recherches basées sur une exploitation approfondie d’archives locales, notamment dans certains bastions communistes (...), cet ouvrage constitue indéniablement une des références d’une historiographie aspirant à renouveler l’étude des processus de colonisation et de décolonisation. » Fabien Bénézech
Turpitudes… réinventées – Tariq Uyasin
« Zman, le maître de tous les temps, gardien du défilement des jours, sursauta aux voix qui montaient d’en bas. Il écarquilla les yeux, secoua la tête pour mieux se réveiller. Il réalisa qu’un petit laps de temps d’indifférence allait provoquer des siècles d’inquiétude. En un tour de main, il renvoya Hier aux oubliettes et fit disparaître Demain. L’horloge s’était remise à l’endroit. Ne restait qu’Aujourd’hui, face au destin du moment. »
Ne dit-on pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières ? Ou que la grande Histoire, celle qui nous apprend les cheminements des Hommes à travers les temps, surtout le temps des dominants, est également écrite pas les « vainqueurs » ? Mais avant qu’il y est la grande Histoire, comme pour la grande rivière, il y a bien eu la petite, celle que les ruisseaux du temps ont arrosé l’humanité de secrets des Êtres, dans leur déversement ancestral !
Dans ce recueil composé de sept nouvelles, Tariq Uyasin, de son œil perché tel un phare au-dessus de sa ville portuaire Tigzirt, avec une plume limpide et juste, l’eau du ruisseau aux chuchotements tranquilles se frayant son chemin sous ses pieds de montagnard, annonçant la fin du gel et le début du renouveau naturel et croisant dans sa chute gravitationnelle d’autres chuchotements de l’histoire, jusqu’à l’immersion totale dans les fonds des eaux archéologiques des temps, nous invite à méditer sur ses douloureuses pensées, ses sources originelles à son estuaire présent, avec le réalisme qui sied à l’eau, charriant des générations en quête d’un temps à maîtriser, dans L’ethnologue, à notre âge historique, dans Jean-Baptiste, à notre humanité partagée, dans Agora-café, à notre héroïsme ancré, dans Le temps d’un printemps, à notre traumatisme face à l’arbitraire, dans Murs et chuchotements, à notre avenir mal préparé, dans Le retour des maures, à notre amnésie face à la mémoire, et dans Les errements de Zman, à notre responsabilité face à nos actions.
Oui, la grande rivière ne peut exister sans les petits ruisseaux. L’auteur en sait quelque chose.
Sur quelle corde poser son doigt ? – Youcef Merahi
Mémoire éclate comme une grenade trop mûre
Voix surgie du passé me tire la langue
Coupable, crie-t-elle !
Mais de quoi ?
Écoute-moi
J’ai enterré mes illusions
Et remis dans le décor
Tes parenthèses
Nul n’est coupable
Nous sommes seulement des estropiés
La poésie se conjugue désormais au futur antérieur. Et le poète, une espèce en voie d’extinction, s’accroche au moindre petit émerveillement pour continuer, vaille que vaille, de taquiner sa muse. C’est, du moins, ce que pense Youcef Merahi, dont l’intérêt à la poésie relève presque de la « militance ». Je reprends ici ce que disait de lui Djamel Amrani, cet océan de la poésie : « Chez Youcef, un peu le mal de vivre, des vers qui s’estompent à la lecture mais dans lesquels la réalité refait toujours surface. Poète du doute certainement, mais poète également de l’exaltation, un regard brûlot empreint d’une tendresse qu’il assume en toute sérénité. S’évader de soi en s’accomplissant. Quand vivre foisonne, il reste avant tout fidèle à sa vocation d’homme véritable. »
Sur quelle corde poser le doigt ?
Une symphonie un peu triste,
Une gamme crieuse,
Un énième cri du poète.