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La colonisation revisitée – Le débat Algéro-français (2005- 2017) – Tayeb Chenntouf
La rédaction de cet ouvrage a commencé en 2017, à partir d’un triple constat. La colonisation de l’Algérie a fait l’objet d’un traitement surabondant dans le discours politique et dans les médias, mais elle est quasiment absente dans l’édition. Les questions d’histoire et de mémoire sont aujourd’hui au centre du débat public et intéressent une frange importante de la population. Les relations franco-algériennes, sensibles depuis longtemps, touchent directement ou indirectement des millions de personnes, tant en Algérie qu’en France.
Le livre présente une synthèse pédagogique destinée à un large lectorat, au-delà du cercle de spécialistes. Il examine chronologiquement le débat franco-algérien et met en évidence les usages de l’histoire et de la mémoire, des deux côtés de la Méditerranée. Sans oublier l’avenir, l’exploration de pistes possibles pour le règlement du contentieux mémoriel franco-algérien et la construction de nouvelles relations entre l’Algérie et la France.
Mémoires du Général-major Hocine Benmaalem – Hocine Benmaalem
TOME I : LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE
Dans le présent ouvrage, j’évoque des événements importants que j’ai personnellement vécus, en m’imposant une exigence d’objectivité et d’impartialité. J’ai fait appel en grande partie à ma mémoire, mais, pour préciser certains faits, j’ai également consulté des ouvrages ou questionné d’anciens compagnons.
[…] J’ai vécu pendant cette grande et exceptionnelle Révolution une période extraordinaire de ma vie. J’ai eu la chance de servir auprès d’un grand chef révolutionnaire de notre guerre de libération, le colonel Amirouche ; le souvenir de la période que j’ai passée à ses côtés ne s’effacera jamais de ma mémoire.
[…] La vie au maquis était très difficile, mais à aucun moment je n’ai regretté mon choix.
Extraits de l’avant-propos
Aux portes de l’avenir – Karim Younes
Vingt siècles de résistance Cinquante ans d’indépendance
Auteur de De la Numidie à l’Algérie, Grandeurs et Ruptures, Karim Younès prolonge sa réflexion sur le destin et le futur de l’Algérie en puisant des leçons dans son histoire tumultueuse. Dans ce nouvel ouvrage, il aborde les constituants de l’identité nationale et les phases de construction de l’État-nation algérien.
Karim Younès glisse avec sérénité vers les questions d’actualité que sont les vicissitudes auxquelles est confronté le pays : absence de vision et de stratégie de développement, justice sociale au rabais, émergence d’une couche de prédateurs, véritable cancer du pays.
Ses points de vue se structurent à chaque page de références historiques propres à l’Algérie dans ce qu’elles ont de glorieux mais aussi dans ce qu’elles comportent en fait de cruelles désillusions. L’ouvrage se termine sur ce véritable cri :
«… À y regarder de près, nous constatons que notre société convulse dans une perpétuelle ébullition et à chaque explosion, le pouvoir a cherché à apporter des réponses ponctuelles aux interpellations de la Nation. D’un multipartisme débridé à une restauration autoritaire, nous expérimentons un pluripartisme administré. Mais nous n’avons pas éradiqué la prédation, nous n’avons pas mobilisé la société parce que nous avons été incapables de réguler les ambitions, d’apaiser les tensions, d’ordonnancer les alternances, de libérer les énergies, de satisfaire les aspirations, d’assurer la transparence qui conditionne la confiance entre la société et l’État. »
Jacques Chevallier – José-Alain Fralon
L'homme qui voulait empêcher la guerre d'Algérie
Juin 1962 : l'Algérie française vit ses derniers instants dans une violence crépusculaire. L'Oas menace de détruire Alger et le Fln se prépare à lancer un millier d'hommes sur les quartiers européens. Jacques Chevallier va réussir à éviter le pire en permettant un compromis entre les ennemis irréductibles.
Destin exceptionnel que celui de cet homme qui, à onze ans, débarque à Alger avec sa mère, américaine de Louisiane, et son père, descendant de Français installés en Algérie depuis deux générations. Plus jeune maire de France en 1941, honorable correspondant des services secrets du général de Gaulle à Washington en 1944, il est élu triomphalement député, puis maire d'Alger, avant d'être appelé au gouvernement par Pierre Mendès-France.
Très vite, il comprend que la politique coloniale n'a plus d'avenir et prône un nouveau dialogue entre Européens et musulmans, tout en menant une politique ambitieuse de construction qui va remodeler la ville.
S'il a toute la confiance de la communauté musulmane, il devient la cible des ultras de l'Algérie française, qui le font éjecter de sa mairie en 1958 par le général Salan. En juillet 1962, il sera l'un des rares Européens d'Algérie à ne pas choisir l'exil.
Ce livre raconte, à partir d'archives inédites et d'entretiens avec des acteurs de ce drame, l'histoire d'un homme qui fut, avec Albert Camus, l'une des figures tutélaires des « libéraux » – ceux-là mêmes qui, si on les avait écoutés, auraient pu empêcher la guerre d'Algérie.
José-Alain Fralon a longtemps travaillé au journal Le Monde, où il a notamment été correspondant à Bruxelles et à Moscou, puis grand reporter. Il a vécu à Alger jusqu'en 1960.
Florilège – Mohammed Ben Cheneb
Son œuvre scientifique s'échelonne sur une trentaine d'années. Abondante entre 1906 et 1913, elle marque un temps d'arrêt pendant la Première Guerre mondiale pour reprendre entre 1918 et 1928. Elle est des plus variées et traite de nombreuses disciplines : pédagogie, éducation, droit musulman, hadîth, poésie populaire, proverbes, lexicographie, grammaire, poésie classique, métrique, sociologie, histoire. Elle révèle la trace de la formation pédagogique qu'il reçut à l'école normale et rend, par ailleurs, l'écho des divers enseignements qu'il eut à dispenser dans les médersas, à la mosquée et à la Faculté des lettres.
L'essentiel de cette œuvre aura donc été, d'une part, l'édition de textes arabes, souvent accompagnés d'une traduction française et de notes et, d'autre part, des études en langue arabe, celles-ci étant l'exception. Le désir de faire connaître ou de sauver de l'oubli le patrimoine culturel de l'Algérie d'abord, de l'Occident musulman ensuite, a de toute évidence inspiré ses préférences et guidé son choix.
L’Algérie belle et rebelle -De Jugurtha à Novembre – Boualem Bessaïh
« Cinquantième anniversaire du 1er Novembre 1954. Il s’agit d’un moment pathétique de l’histoire de notre pays, non pas seulement la commémoration d’une date, décisive pour le destin de la nation, non pas seulement la célébration d’un anniversaire chargé d’émotions fortes et d’héroïsmes anonymes, mais bien plus encore l’évocation d’une résurrection pour fêter ensemble, dans la communion retrouvée, le jubilé de la belle, de la rebelle, de la reine Algérie.
Oui, résurrection - car la nation algérienne n’est pas née un 1er novembre 1954.L’auteur, tout en respectant la chronologie des faits, ouvre un véritable ballet d’images colorées, accompagnées de symboles et rythmées aux fracas des armes, pour mettre en relief les différentes époques qui ont précédé la nuit coloniale…
Boualem Bessaïh a pris soin, à l’occasion de cet anniversaire, de nous renvoyer à l’Antiquité ; et il a eu raison. Rien n’est plus juste, rien n’est plus réconfortant, rien n’est plus excitant que de retrouver ses racines pour les irriguer de souvenirs passionnés et d’évocations exaltantes pour les projeter dans la réalité du présent : Cirta, Césarée, Djemila, Tipaza, tous ces lieux dont nos aïeux numides ont foulé le sol sont les joyaux immortels de notre patrimoine commun. »
nous renvoyer à l’Antiquité ; et il a eu raison. Rien n’est plus juste, rien n’est plus réconfortant, rien n’est plus excitant que de retrouver ses racines pour les irriguer de souvenirs passionnés et d’évocations exaltantes pour les projeter dans la réalité du présent : Cirta, Césarée, Djemila, Tipaza, tous ces lieux dont nos aïeux numides ont foulé le sol sont les joyaux immortels de notre patrimoine commun. »
Histoires de la chirurgie Jeux de mains, jeux de mots – Mustapha Maaoui
Définie comme l’œuvre de la main, la chirurgie est guidée par l’intelligence humaine et modulée par des règles éthiques qui la rattachent à l’humanité. La chirurgie a évolué en éloignant subrepticement le soignant et le soigné, passant d’un contact direct, palpable et sensuel à un rapport indirect et virtuel. Cette évolution qui s’est étalée dans le temps, de l’Antiquité à nos jours, a vu le barbier-chirurgien passer du rang de subalterne du médecin à celui de chirurgien transplanteur des temps modernes, auréolé d’une gloire devenue illusoire face à une intelligence artificielle et aux progrès technologiques soumis aux lois de la finance.
Au cours de ses études de médecine, entamées au milieu des années 1960 à l’université d’Alger, le hasard du premier choix a fait atterrir Mustapha Maaoui dans le service d’orthopédie Bichat-Nélaton à l’hôpital Mustapha, où la qualité chirurgicale des prestations et de l’enseignement ont déterminé une vocation qui n’a jamais été ébranlée. Chirurgien « nomade », pérégrinant dans des spécialités variées sous la houlette de plusieurs grands patrons, et côtoyant l’essentiel des chirurgiens algériens, il a vécu des périodes charnières majeures, qui ont vu la chirurgie passer du stade conventionnel à celui d’une réalité technologique aux bienfaits indéniables mais confrontée aux dérives financières et aux risques éthiques qu’elle induit.
Postfaces :
- Messaoud Zitouni, professeur de chirurgie, ancien ministre algérien de la santé, actuel coordonnateur du Plan Cancer
- Omar Aktouf, professeur titulaire honoraire d’économie (HEC) à Montréal (Canada).
Du mouvement national à l’indépendance – Itinéraire d’un militant – Abdesselam Habbachi
Le destin a voulu que Abdesselam Habbachi soit rappelé à Dieu peu avant la parution de ce livre. Il aura eu le temps de consigner et de mettre à jour jusqu'au tirage de la dernière épreuve de l'ouvrage – sur laquelle il a porté les ultimes corrections de sa propre main – son parcours de militant de la première heure de la cause nationale et son témoignage sur les personnalités historiques dont il a partagé les convictions et le combat, de même que sur des événements auxquels il a été directement lié.
Du PPA au FLN -Mémoires d’un combattant – Omar Boudaoud
Pendant que l'État-major de l'armée française affirmait que la guerre d'Algérie était virtuellement terminée et qu'à Alger, les gouverneurs successifs annonçaient périodiquement le dernier quart d'heure, le feu qui était ainsi allumé en France et jusqu'à Paris même prouvait clairement le contraire.
Dans le sillage des manifestations de décembre 1960 à Alger, les manifestations du 17 octobre 1961 à Paris ont constitué une nouvelle expression massive de soutien au GPRA. Ce fut l'entrée manifeste de la communauté émigrée dans l'action sous l'égide du Fln, et le plébiscite du GPRA, à nouveau légitimé pour négocier avec le gouvernement français.
L'apport financier de la Fédération, quoique peu médiatisé, a pesé d'un poids décisif. La Fédération constitua en quelque sorte la banque qui finançait les activités du gouvernement, le trésor dans lequel puisait le GPRA. Cette manne financière assurait plus de 80 % de son budget de fonctionnement. Le gouvernement avait les mains libres et pouvait agir sans contrainte extérieure, n'ayant pas besoin, sous peine de capitulation, d'accepter des subventions conditionnelles de qui que ce soit et encore moins de tendre la main aux pays frères et amis. Assuré de faire face en toute liberté aux besoins du combat, il put mener sa propre politique sans ingérence de donateurs intéressés et maintenir entre les blocs de l'Est et de l'Ouest le cap du non-alignement.
(Extraits ).
DE LA TRAITE AU TRAITÉ – Chems Eddine Chitour
Parler de la traite, c’est en fait parler de la suprématie de l’Occident depuis 1492, présumée année de la découverte de l’Amérique. L’Occident va à la conquête du nouveau monde, imbu de sa supériorité “technologique” sous-tendue par deux convictions : le mythe de la race supérieure, mais aussi de la certitude qu’il appartient à la vraie religion avec le vrai Dieu, “Extra cathédra nullum salutem” comme l’a proclamé Benoit XVI. De ce fait, il faut évangéliser à tour de bras, pour sauver les âmes des esclaves et des colonisés. Il vient que le devoir des races supérieures va perdurer à travers les colonisations inhumaines à qui des partisans de la nostalgérie trouvent des aspects positifs. La visite à Alger du Chef de l’Etat français début juillet 2007 a mis un terme à la démarche initiée par son prédécesseur, en accord avec son homologue algérien, visant à « bâtir une utopie ». Il reste que la grande utopie, la véritable, est celle qui, pendant plusieurs siècles, a bercé la conscience et nourri les certitudes des colonisateurs européens. C’est bien celle-là qui est au centre de la problématique développée par le professeur Chitour dans ce remarquable essai auquel nous avons choisi de conserver le titre premier même si son objet n’est plus à l’ordre du jour.
Les camarades des frères – Mémoires d’un survivant 1940-1962 – Sylvain Pattieu
La mémoire de la guerre est une mémoire vive, en France comme en Algérie, et il n’est pas indifférent de savoir, du point de vue algérien comme du point de vue français, que la société française ne fut pas unanime, que des militantes et militants ont risqué sinon leur vie comme les combattants algériens, du moins leur liberté dans la lutte anticolonialiste.
Il n'y a pas lieu d'insister longuement sur le fait que ce travail, qui s'appuie sur de nombreuses sources en partie inédites et sur des témoignages d'acteurs aujourd'hui sortis de l'ombre, enrichit nos connaissances.
Dans ce récit, défilent hommes d'action et théoriciens qui ont nourri de leur apport la contestation anti-impérialiste. Citons parmi eux Michel Raptis [Pablo] qui jouera un grand rôle dans la formulation de l'autogestion en Algérie après l'indépendance.
Hadj Ali Abdelkader, Pionnier du mouvement révolutionnaire algérien – Abdellah Righi
Trop peu de livres rendent hommage aux premiers militants révolutionnaires algériens, ceux du début du XXe siècle, dont les noms sont aujourd'hui, pour la plupart, voilés par l'ignorance ou l'oubli. En leur temps, ces hommes courageux ont déployé pour la libération de leur patrie une action à la mesure du péril qu'il y avait à s'opposer, même sur le terrain politique, à la domination coloniale.
Cet ouvrage est consacré à l'un d'eux, Abdelkader Hadj-Ali, dont de nombreux jeunes Algériens ignorent qu'il fut un pionnier du mouvement révolutionnaire, « le principal fondateur de l'Étoile Nord Africaine » et « le mentor de Messali Hadj ».