L’illusion du bonheur ou bonheur d’une illusion ?
On pense souvent que le bonheur se trouve en dehors de nous, on s’accroche à cette conviction qu’un jour, une fois le rêve réalisé, on accédera à un état de bien être et une liberté financière qui engendre ce but. Mais quel est ce réel but ? Est-il d’avoir un travail ? Une belle maison ? Une famille réussie ? Pourquoi nous ne cessons de courir derrière ces objectifs inlassablement et perpétuellement, telle une course effrénée ?
Une course sans répit pour chercher à atteindre un état de joie et de satisfaction qui peut être atteint ici même à l’instant présent ? Le bonheur se trouve en nous et non en dehors de nous. Mais la comparaison avec autrui et la satisfaction d’un égo affamé ont poussé beaucoup de personnes à renoncer de vivre l’instant présent et d’atteindre la satisfaction de profiter de la chose la plus précieuse au monde. Le temps présent.
Pourquoi passer sa vie à courir derrière un but pour satisfaire le regard d’autrui, et partir à la conquête de l’admiration et chercher la reconnaissance des autres et leurs prouver que je suis le meilleur, le plus intelligent ? Trop de gens qui peuplent le monde, ratent l’occasion d’accéder à cette joie, à cette légèreté et simplicité qui se dégagent du parfum de l’instant présent, juste par ce qu’ils ont liées leurs bonheurs internes à des éléments extérieurs qui nourrissent leurs égos. Chercher à satisfaire un fantasme de jouissance.
Mais une fois l’égo satisfait, pour la plupart le bonheur est absent, ils se retrouvent heurtés à un mur, giflé par une réalité amer, car ce n’est pas la quête de jouissance qui mène au bonheur mais la quête de sens qui est intrinsèquement liée à chaque être humain. La quête de jouissance est un fantasme qui nourrit l’égo, la quête de sens est une nécessité qui nourrit l’âme. La quête de jouissance est une illusion qui nous fait croire que le bonheur est extérieur, la quête de sens est un chemin qui nous permet de nous découvrir perpétuellement et comprendre au final que le bonheur est à l’intérieur de nous même.
Yanis Harous