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Mémoires d’outre-mère – Guy Bedos
“ Je n’ai pas rêvé. J’ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau. Je dois avoir entre deux et trois ans. Mon père est infirme. Quand il met la main dans sa poche, ça ne se voit pas.
Il est même beau. Et fort. Un athlète. Dans un film américain d’aujourd’hui, il serait incarné par un type comme Antonio Banderas. J’ai vu des photos de lui, jeune, avant que ma mère ne le quitte et ne lui interdise de me voir. Sa main, toujours dans la poche.
“ Ma mère a frappé mon père sur sa main atrophiée qu’il dissimule sous un gant de cuir noir. Je me souviens de l’odeur du cuir.Désagréable. Surtout par temps chaud. Un gant sans les doigts puisque dessous il n’y a pas de doigts. Enfin si, comme une patte de chien, des bouts de chair minuscules avec des ongles - des griffes - au bout. ”
Camus-Amrouche, des chemins qui s’écartent – Réjane Le Baut
Jean El-Mouhoub Amrouche et Albert Camus furent aussi proches et aussi étrangers l'un à l'autre qu'il était possible en situation coloniale.
De 1940 à 1960, leurs chemins, proches au début, allèrent s'écartant, illustrant le drame et l'échec d'une colonisation irrespectueuse par nature de l'être-même de l'Autre, qui ne pouvait être qu'Etranger.
Réjane Le Baut, docteur ès lettres de l'Université Paris-Sorbonne, a enseigné à Alger de 1962 à 1968. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages et d'émissions de radio sur Jean El-Mouhoub Amrouche.
Pierre Le Baut, né à Blida, licencié en philosophie de l'Université d'Alger, a obtenu la nationalité algérienne en 1963. Il a été secrétaire de la Société des études camusiennes de 1990 à 2005.
Ensemble, ils ont rassemblé de très nombreux inédits des deux protagonistes de la tragédie algérienne et donné à lire les pièces du dossier: documents ici présentés pour l'histoire du Combat algérien.
Les clairons de la destinée – Mourad Benachenhou
Ce livre dévoile une partie de ses mémoires de guerre.
Cet ouvrage n’a nullement pour objet de remplir un vide créé dans l’esprit des Algériens par près de cinquante années d’embargo sur la période la plus glorieuse de notre histoire, mais seulement de raconter une histoire personnelle qui, au-delà de ses spécificités et de son caractère individuel, ne peut se comprendre que dans le contexte historique particulier où elle s’est déroulée : elle constitue donc un témoignage significatif, même si, dans l’écume du temps, il peut apparaître insignifiant.
Les présidents algériens à l’épreuve du pouvoir – Badr’Eddine Mili
Le Japon et l’Algérie, une histoire de 50 ans d’amitié – Masatoshi Kisaichi
« Au mois d’août 1958, une délégation était désignée pour le Sud-Est asiatique avec siège essentiel à Tokyo. M. Abderrahmane Kiouane, qui auparavant avait effectué des missions de passage dans ces régions, avait été nommé chef de poste et moi-même chargé de le seconder […] Une fois chef de poste après le départ de M. Kiouane, en février 1961, la démarche visant à créer un Comité Japon-Algérie a été ce qui de prime abord m’a lié d’une amitié durable avec M. Utsunomiya, un grand homme politique dédié à nos deux pays.»
M.Abdelmalek Benhabyles
Premier Ambassadeur d’Algérie au Japon « J’ai fait partie des premiers Algériens qui ont « découvert » le Japon et la communauté japonaise des affaires. […] J’ai été moi-même souvent impliqué dans la coopération entre Sonatrach et JGC dont j’ai apprécié le remarquable professionnalisme. Des négociations souvent longues et tendues, mais, les engagements pris, une loyauté sans faille dans le respect du Shake-hand. La connaissance des dirigeants de JGC a été pour beaucoup dans mon admiration pour le Japon. »
M.Sid Ahmed Ghozali
Ancien Chef du Gouvernement «… Un demi-siècle après la participation de l’Algérie aux Jeux Olympiques de Tokyo de 1964, en tant que le seul athlète ayant représenté notre pays, les souvenirs de cette mémorable et historique participation sont toujours aussi vivaces dans mon esprit. […] Le drapeau algérien qui flottait dans le ciel de Tokyo suffisait à notre bonheur. Nous étions venus beaucoup plus pour affirmer notre présence sur la scène internationale. »
M. Mohamed Yamani
Premier représentant algérien aux Jeux
Olympiques de Tokyo 1964
Des refuges et des pièges – Denise Brahimi
Denise Brahimi a enseigné pendant dix ans à l’Université d’Alger (1962-1972), avant de devenir spécialiste des littératures francophones d’Afrique et du Maghreb à l’Université Paris VII. Ses premiers ouvrages portent sur les récits des voyageurs européens au Maghreb et au Proche-Orient. Elle a étudié les représentations de l’Orient, connues sous le nom d’orientalisme, dans la littérature et dans la peinture.
Essayiste et critique, sa production balise plus de quarante années d’activité intellectuelle inlassable, couvrant les domaines de la littérature (Gordimer, Eberhardt), de la peinture (Dinet), du cinéma (Cinéma d’Afrique francophone et du Maghreb). Elle a consacré, entre autre, une excellente étude à l’oeuvre romanesque de Taos Amrouche et rédigé la préface de l’édition algérienne de Rue des tambourins (Casbah-Editions 2011).
Les très nombreuses grottes qu’on trouve en Algérie ont été souvent utilisées comme lieu de défense et de protection contre toute sorte d’envahisseurs. C’est en ce sens que la littérature donne une valeur symbolique à leur présence dans le paysage, en référence à des événements récents ou anciens. Les grottes comportent aussi une part de mystère qui en fait le lieu de fantasmes et de rêves. Depuis L’Énéide de Virgile, on sait qu’elles sont à la fois le refuge de toutes les passions et le risque de leur ensevelissement...
Quand les Algériens lisent Camus – Afifa Bererhi
Depuis des années, les Algériens écrivent à propos de Camus et de son oeuvre.
Mais il est de bon ton de dire que Camus est censuré dans notre pays : une telle assertion dispense d’examiner simplement les éléments de ce rapport entre un écrivain français d’Algérie et un pays devenu indépendant ; elle dispense aussi de réfléchir aux raisons de ce « silence » sur un peu plus d’un demi-siècle.
Aussi avons-nous rassemblé les références concernant Albert Camus, lui-même et son oeuvre, pour offrir un document qui établisse un état des lieux et qui puisse être consulté sans a priori. Nous trouverons, dans ce répertoire alphabétique, la majorité des Algériens (universitaires, journalistes, hommes politiques, écrivains, citoyens), ceux qui ont parlé de Camus, ont écrit sur lui ou y ont fait allusion. Nous entendons par « Algérien », celles et ceux qui ont la nationalité de ce pays et celles et ceux qui ont cette origine… les « Arabes » justement, de cet écrivain...
Les auteures : Quatre universitaires algériennes, complices depuis les bancs de la Faculté des Lettres d’Alger dans les premières années de l’université après l’indépendance. Elles ont continué à éclairer de leurs analyses la littérature algérienne de langue française et ont organisé de nombreuses rencontres.
Combats étudiants pour l’indépendance de l’Algérie – Dominique Wallon
UNEF-UGEMA
« Le dialogue avec l’UGEMA, même à distance, est devenu avec le Congrès de Lyon, et jusqu’à juillet 1962, le cadre de la définition des positions de l’UNEF sur le fond de la guerre d’Algérie, sa nature et son issue souhaitable et nécessaire. (...) Même si, en 1960, l’UNEF ne formulait pas le mot « indépendance », le fait de dire ce que nous disions le soit constamment en dialogue avec l’UGEMA nous projetait nécessairement dans cette perspective.
Il en fut ainsi pour le Congrès de Lyon parce qu’une prise de position politique claire était évidemment posée par l’UGEMA comme préalable à une reprise des relations. L’autre exigence — la nécessité de renouer d’abord les contacts avec « le Comité de liaison des organisations étudiantes des pays coloniaux et nouvellement indépendants » —, avait un caractère surtout formel, mais aussi politique, car elle permettait de situer clairement le problème algérien dans le cadre de la décolonisation générale de l’Afrique.
Les avancées de l’UNEF sur ces sujets sont donc venues à partir d’une stimulation externe, celle de notre partenaire algérien, ce qui était plus que normal, nécessaire. Ces avancées et la reprise des relations avec l’UGEMA, vont naturellement propulser l’UNEF à l’avant-garde du mouvement syndical.
Docteur Ahmed Aroua, mon ami – Messaoud Djennas
« Le décès d’Ahmed Aroua, mon ami de toujours, est survenu le 27 février 1992 à Alger, des suites d’une longue et cruelle maladie. À elle seule, cette date commémorative justifierait amplement la publication du présent ouvrage. Plus que cela néanmoins, elle se veut aussi, je dirais presque surtout, un hommage posthume autant à l’amitié qu’à la vie et à l’œuvre d’un grand fils de l’Algérie.
Mon profond souhait est de voir le présent ouvrage contribuer, si peu que ce soit, à travers l’évocation d’une vie exemplaire et plus que ne saurait le faire l’affirmation d’une fidèle amitié à l’émergence d’un code moral dont notre jeunesse, quelque peu déboussolée par les incohérences et les turpitudes de notre système politique, ainsi que par les grands bouleversements qui affectent nos régions, a le plus grand besoin.»
De la Numidie à l’Algérie – Grandeurs et Ruptures – Karim Younes
Qu’on ne s’y trompe pas, ce livre n’est pas seulement un alignement de dates et de faits historiques « têtus » et «fétiches » pour la génération de notre auteur, ou un mémorandum d’analyses politiques destinées à solder des comptes. Tant s’en faut ! L’essai regorge de purs moments d’émotion, de grande littérature. Soucieux de revalider la consistance et l’épaisseur historiques de la légende patriotique collective algérienne à travers un salutaire exercice d’étalonnage de la sienne, Karim Younes, redevenu dans cette partie de l’essai historien, interroge ses ancêtres, revisite son village d’origine, voyage avec sa mère dans le bateau qui la
soustrait momentanément au dénuement de sa montagne, tente de faire le tour de la glorieuse et riche histoire de sa ville d’adoption : Bejaïa.
Les mots précieusement choisis tracent et retracent invariablement, indéfiniment les contours des éclaircies futures, avant que d’être de nouveau des cieux francs, des horizons nouveaux désincarnés par des hommes fiers de dire et de célébrer les épopées communes pour conjurer
définitivement les reniements multiples et pluriels des uns et des autres.
Extrait de la présentation de M’hand Kasmi.
J’ai fait un rêve – Guy Bedos
Résister par l'insolence et par le rire, Guy Bedos s'y attache, en comédien et en observateur féroce de notre société.
De sa jeunesse algérienne, il tient l'antiracisme. Du refus de l'indifférence, l'engagement pour les droits de l'Homme. Du goût pour la liberté, l'indocilité face aux pouvoirs. De l'exigence de démocratie, l'appel à l'insurrection pacifique.
Guy Bedos projette son rêve d'une société meilleure dans la jeunesse qui s'indigne et qui agit. Rencontre avec un homme irrésistiblement drôle et tourné vers la vie.
« À ceux qui me demandent de quoi je me mêle, je réponds que je me mêle de ce que je regarde.»
« Vive l'avenir ! Plus qu'un message, c'est un devoir pour l'idéaliste et le père que je suis. »
« La Bourse ? Je m'en fous. J'ai choisi la vie. »
L’empreinte des jours – Rédha Malek
Né à Batna le 21 décembre 1931, Rédha Malek est licencié ès lettres (philosophie), après des études supérieures à Alger et Paris. Membre fondateur de l'Union générale des étudiants musulmans algériens en 1955, il devient directeur d'El Moudjahid, organe central du FLN, de 1957 à 1962. Il est porte-parole et membre de la délégation algérienne aux négociations d'Évian et l'un des rédacteurs du Programme de Tripoli (1962).
Après l'indépendance, il est successivement ambassadeur en Yougoslavie (1963), en France (1965) et en URSS (1970). En 1976, il participe à la rédaction de la Charte nationale. Nommé ministre de l'Information et de la Culture en 1977, il est de nouveau ambassadeur aux États-Unis en 1979, puis en Grande-Bretagne (1982). Il est l'un des principaux négociateurs qui ont obtenu la libération des cinquante-deux otages de l’ambassade américaine à Téhéran, en 1980-1981. Harold Weill Medal, New York University of Law.
Retiré de la vie publique en 1984, il reprend du service avec l'arrivée du président Mohamed Boudiaf. Envoyé spécial aux États-Unis en février 1992, président du Conseil consultatif national en avril de la même année, il devient membre du Haut Comité d'État (HCE), ministre des Affaires étrangères puis chef du Gouvernement jusqu'en avril 1994, président de l'Alliance nationale républicaine (ANR) de 1995 à 2009.
Rédha Malek est l'auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels : Tradition et Révolution, L'Algérie à Évian et Guerre de libération et révolution démocratique.
Ces textes n'ont d'autre ambition que de servir de repères à une méditation continue sur notre destin d'Algériens confrontés aux défis de la survie postcoloniale et notamment à la difficile construction d’une société et d'un État modernes.
(Extrait de l'avant-propos)