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Algériennes De mère en fille – Hind Soyer
De mère en fille, dans la maison du cadi d’Alger,
les El-Hassani sont des combattantes et résistantes, portant en elles l’âme et le sang de leur héritage.
Aux côtés de ces figures familiales, viennent prendre place d’autres héroïnes de la guerre, telles que Zohra Drif et Djamila Bouhired. Toutes Algériennes jusqu’au bout des ongles, sans vernis. Nul besoin d’un quelconque artifice pour exiger, tête haute, leur place dans une réalité qui souvent ne les mérite pas, ou tout au moins les déçoit.
En traçant sa lignée jusqu’à l’émir Abdelkader, Hind Soyer réveille les souvenirs enfouis, tout en dialoguant avec sa fille Aurore. A l’écoute de cette voix, on comprendra ce que courage, force et dignité veulent dire. Au féminin pluriel.
Sous le pont – Zeriab Boukeffa
Ah, Paris, ville de lumière et d’humanité ! Et pourtant, sous ses arches, des existences égarées aspirent à la rédemption.
Sous l’un de ses ponts, s’entremêlent les destinées de parents endeuillés, d’exilés tatoués par les affres des guerres et de marginaux en quête de répit. On y entend, à peine murmurés, des prières et des souvenirs témoignant de la résilience et de la lutte contre la cruauté de la vie et des hommes.
Dans la brûlure de cette élégie à l’amour et à la perte, Zeriab Boukeffa capture l’essence même de la douleur et de l’espoir.
Dr. Ramzi Hidouci.
( Université de Picardie )
Nancy-Kabylie – Dorothée-Myriam Kellou
« T'es en quête ! » Voilà ce qu’un jour sa meilleure amie lance à Dorothée-Myriam Kellou. De quoi ? Elle l’ignore, et pourtant tous les indices sont là : son désir d’apprendre la langue arabe, ses voyages, et son besoin impérieux de clamer ses origines algériennes. Mais de l’Algérie elle ne sait rien, ou si peu.
Jusqu'au jour où son père Malek, réalisateur algérien exilé en France, l’invite à relire Lettre à mes filles, un projet de film qu’il lui avait donné un soir de Noël. Dorothée y découvre qu’en I960, pendant la guerre d’Algérie, son père et sa famille ont été forcés de quitter leur village de Mansourah, où des populations voisines avaient été déplacées sous le contrôle de l’armée française.
La quête devient alors enquête. Dorothée décide de se rendre en Algérie pour documenter la mémoire de l’un des plus grands déracinements de populations.
Récit intime, réflexion sur l'histoire, la mémoire, l'identité et la transmission, voyage initiatique, ce premier récit de Dorothée Myriam Kellou est inclassable et remarquable pour cette raison même.
De ruines et de gloire – Akli Tadjer
La guerre d’Algérie à travers le regard d’un jeune avocat contraint de défendre l’« ennemi ».
Algérie. Mars 1962. Malgré le cessez-le-feu décrété par de Gaulle, les affrontements entre tenants de l’Algérie française et indépendantistes du FLN se poursuivent. La panique est générale; la suspicion, omniprésente.
Adam El Hachemi Aït Amar, jeune avocat, rêve de mettre ses compétences au service de l’Algérie libre, mais lorsqu’on lui confie la défense d’Émilienne Postorino, activiste en faveur de l’Algérie française, il se trouve confronté à une situation délicate: défendre l’ennemi et tout ce contre quoi il s’est engagé.
Sous la plume éminemment romanesque d’Akli Tadjer, c’est toute la complexité d’une époque et d’un pays en plein chaos, mais aussi de la psyché humaine, qui prend vie. De ruines et de gloire est un roman puissant, aux résonances très contemporaines.
De Londres à Jérusalem Terreur promise – Akli Ourad
Il y a beaucoup de larmes mais aussi de l’humour noir et du sarcasme dans cette première œuvre littéraire d'Akli Ourad, qui se lit comme un roman, voire un thriller. Missionné par la Banque centrale, l’auteur ne sait pas qu’il s’apprête à sauter à pieds joints dans l'horreur, en Cisjordanie. Les tracasseries subies à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, puis à Tel Aviv, ne sont rien à côté de ce qui l’attend sur le terrain. La mort, partout. La sienne qui le menace, une nuit dans un abri anti bombes à Naplouse, et surtout celle de toute une population, jour et nuit. Des Palestiniens martyrisés mais résistants, jamais résolus à mourir. Expropriations, confiscations de terres, enfermement, déshumanisation, colonies, barrages, assassinats. Après quelques jours passés sur ce territoire de non-droit, Akli Ourad nous livre, un regard implacable sur la nature du régime israélien, qui a fait de l'apartheid son credo. De Londres à Jérusalem, la terreur est promise au cœur du cyclone israélien.
Ça sentait l'indépendance, mais la tourmente était encore bien présente dans les campagnes algériennes. C'est dans l'une d'entre elles, en Kabylie, qu'est né Akli Ourad, le 12 janvier 1962. Ingénieur diplômé de l'École nationale des travaux publics d’Alger, il se plonge, corps et âme, dans le printemps berbère, puis dans le théâtre en compagnie de comédiens chevronnés tels que Medjoubi, Benguettaf et Sonia, sans oublier Kateb Yacine. Installé en Angleterre depuis 1993, il rejoint l'université de Birmingham où, grâce à un master, il est recruté en tant que chercheur associé, avant de devenir un expert international à succès, en économie routière.
UN NEUROCHIRURGIEN ALGERIEN RACONTE -Des vraies histoires incroyables- – Mohammed Beloud
Trente-deux personnes échouées aux urgences dans le plus complet désarroi. Quelques instants plus tôt, elles étaient comme tout le monde assises, chez elles devant leur télévision ou attablées au café avec des amis. Et puis un ennemi redoutable s’est brusquement invité dans leur vie, détruisant d'un coup tous leurs projets et leurs rêves. Ce sont ces trente-deux histoires vraies que nous raconte le docteur Jaleldine Beloud en affrontant, un bistouri dans une main et une plume dans l’autre, l’ordinaire réalité des hôpitaux algériens.
Un jour, l’une de ces trente-deux personnes pourrait bien être vous ou moi, nous dit ce neurochirurgien avec un peu d’humour, une pincée d’ironie et beaucoup d’humanité. Il en faut pour nous aider à consentir à la découverte de nous-mêmes, à une réflexion sur la fragilité de notre cerveau, l’organe le plus noble qui soit, mais aussi terrifiant par son silence et son humeur capricieuse.
Les blattes orgueilleuses – Lynda Chouiten
Ayant perdu son fiancé dans d’obscures circonstances auxquelles elle soupçonne son père d’être mêlé, Nora Bordji n’a qu’une seule obsession : se marier avant d’avoir trente-six ans – l’âge qu’avait Marilyn Monroe, à laquelle elle s’identifie, quand elle s’est suicidée. Pendant ce temps, son collègue Akli Signa et ses trois amis débattent de l’Histoire du pays tout en se laissant intriguer par la frêle et déroutante Rosa Dey. Cela se déroule en 2019, l’année où des marches grandioses secouent l’Algérie, affectant la vie de ces six personnages de manière inattendue.
Berbères LES TAVERNES DE GADÈS – Mourad Chetti
Après avoir fait ses adieux à Safanis Baal, Massinissa, accompagné de sa mère Titrit, quitte Karthage et se rend en Espagne à la tête d’un régiment de cavalerie numide. Aussitôt arrivé, il se fait connaitre sur les champs de bataille par sa tactique de guerre particulière et sa témérité, contribuant à la mort des généraux romains, les frères Scipion. Sur le front italique, Hanni Baal marche sur Rome pour soulager le siège de Capoue et tente de recruter le savant Archimède, mais celui-ci meurt à la chute de Syracuse, soldée par une victoire romaine.
Le jeune Scipion, que l’on surnommera l’Africain, débarque avec ses légions en Espagne et assiège Karthagena alors qu’à la bataille de Bascula, Massiwa le neveu de Massinissa est capturé puis libéré par Scipion à qui il transmet un message implicite pour son oncle. Hanni Baal subit une première défaite en Italie, attristé par la mort de son frère Sadar Baal, tandis qu’à Kirthan, au pays des Massyles, l’aguellid Gaïa se meurt, seul, après le départ vers l’Espagne de son épouse et de son fils, avec des renforts.
Le vieil Oulzasen, successeur de Gaïa, ne résiste pas aux ambitions du prince Maztoul qui utilise l’épouse de ce dernier pour arriver à ses fins et faire empoisonner l’Aguellid, puis écarter son fils légitime Kabassen avant de le provoquer et le faire assassiner sur le champ de bataille et de mettre son jeune frère Lukmasès sur le trône.
Scipion cherche à porter la guerre en Afrique et s’approche de Syphax chez qui il se rend pour demander son appui et rencontre son ennemi le général Azrou Baal Giscon, de retour à Karthage, de retour du front ibérique. Une alliance secrète se trame entre Syphax et le Karthaginois avec, pour enjeu, la vie de Massinissa et la main de sa promise Safanis Baal offerte, en définitive, au vieux roi sexagénaire.
Coeur d’Amande – Yasmina Khadra
«J’ai souvent touché le fond, sauf qu’à chaque tasse bue, je remonte plus vite qu’une torpille. Renié par ma mère pour anormalité physique, je me réinvente au gré de mes joies. J’aime rire, déconner, me faire mousser et rêver de sacres improbables. J’ai appris une chose dans la vie - pour se dépasser, il faut savoir prendre son pied là où l’on traîne l’autre. Même avec des béquilles ou avec des prothèses, je continuerai de marcher dans les pas du temps en randonneur subjugué. Je ne lâche rien.»
Hymne au courage d’être soi, à l’amour et à la solidarité inoxydable des «gens du quartier», Coeur-d’amande est une formidable bouffée d’air dans un monde en apnée.
L’Olympe des infortunes – Yasmina Khadra
Un terrain vague coincé entre une décharge publique et la mer, une bande de clochards avinés. Le décor est planté dans le nouveau roman de Yasmina Khadra, dont la lecture nous laisse dans une confusion de sentiments incroyable. Il y a un mélange d’humanisme, de tendresse et de terrible violence. Ces laissés-pour-compte, malmenés par la vie, ont choisi de tourner le dos à la société, au nom de la liberté, tout en recréant, malgré tout, une certaine hiérarchie entre eux.
On y trouve Ach le Borgne qui magnifie les clochards, Junior, son protégé, le simplet de la bande qui sera devenu un autre homme à son retour de la ville, mère de toutes les malédictions, le Pacha et sa cour, Mama et son alcoolique de mari trimbalé dans une brouette... L’affection qui naît entre ces hommes et ces femmes est plus profonde qu’il n’y paraît. L’auteur dépeint des conditions de vie effroyables, mais dans cette âpreté et cette dureté l’amitié, l’amour et la jalousie s’épanouissent en des scènes cocasses et profondément touchantes. A travers ce quotidien de paumés Yasmina Khadra trace un voyage philosophique au cœur du mensonge, de la culpabilité et d’un violent désir de sortir de cette vie. Mais on n’échappe pas ainsi à son destin.
Afrique du Sud Histoire et Littérature – Benaouda Lebdai
Dans Afrique du Sud. Histoire et Littérature, Benaouda Lebdaï analyse une somme impressionnante de textes puisés dans la littérature sud africaine pour raconter l’histoire tragique de ce pays pendant sa colonisation, durant l’apartheid et après l’apartheid. Nombre d’écrivains sont convoqués sous sa plume pour témoigner des souffrances des peuples noir, métis et indien d’Afrique du Sud.
Revisiter le passé afin d’instruire le présent et construire l’avenir, est au cœur de ce livre qui montre les difficultés de la lutte contre le racisme et les injustices faites à l’homme.
Les enfants du livre – Lola Benmansour
Quatre enfants nés ou vivant dans les pages d’un livre traversé par l’ombre et la lumière.
Chacun de nous pourrait être l’un de ces enfants, petits et grands, rêvant à la lune et aux étoiles, confiants en l’imagination de Lola Benmansour. .
Jeune, très jeune, l’auteure signe ici ce premier livre où la poésie et la finesse de la plume sont un véritable enchantement.
Et ce n’est pas le Grand Sorcier qui préside à la destinée de ses héros, deux filles et deux garçons, qui nous contredira.