Gravité de l’ange suivi de Césure – Habib Tengour

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Habib Tengour, poète et anthropologue, né le 29 mars 1947 à Mostaganem, s’est affirmé dès le début des années 1980 comme un auteur important de la nouvelle génération d’écrivains maghrébins de langue française. Auteur de nombreux ouvrages (poésies, proses, théâtres, essais), il s’exprime de façon privilégiée dans la poésie, et ses récits Le Vieux de la montagne, Sultan Galièv, L’Épreuve de l’arc, Gens de Mosta, Le Maître de l’Heure sont éminemment poétiques. Il a obtenu en juin 2016 le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il reçoit en octobre 2022, le prix Benjamin Fondane, également pour l’ensemble de son œuvre.

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Description

Résumé :

 

Dans le crépuscule il y a des voix distinctes                 du sang.

Ils sont nombreux — abandonnés — à tendre l’oreille      ou le

couteau     à chercher un chien dans la clairière              du feu.

Avec l’été tous nos amis sont partis.     

Que de souvenirs…

Au moment de l’adieu ta vie devient transparente            aussi

peut-elle se

regarder sans peine.

 

 

Bio-express :

 

Habib Tengour, poète et anthropologue, né le 29 mars 1947 à Mostaganem, s’est affirmé dès le début des années 1980 comme un auteur important de la nouvelle génération d’écrivains maghrébins de langue française. Auteur de nombreux ouvrages (poésies, proses, théâtres, essais), il s’exprime de façon privilégiée dans la poésie, et ses récits Le Vieux de la montagne, Sultan Galièv, L’Épreuve de l’arc, Gens de Mosta, Le Maître de l’Heure sont éminemment poétiques. Il a obtenu en juin 2016 le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il reçoit en octobre 2022, le prix Benjamin Fondane, également pour l’ensemble de son œuvre.

 

 

Extrait :

 

« La métaphore dans tous ses états » !

 

L’ange se tenait à deux portées d’arc. Ce n’est pas une image, bien sûr l’ange est réel, du moins dans l’angéologie propre aux Gens du Livre. La gravité de la terre compense-t-elle la légèreté du ciel grignant au-dessus de nos têtes ? (A l’école Jeanmaire, la maîtresse, Madame Garcia, disait nos ancêtre les Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête. Ne l’écoute pas disait le maître de la medersa !) Où donner de la tête ? Cet engouement pour les parnassiens à l’école primaire ! Les Conquérants. Les éléphants. Par bonheur, il y avait La Fontaine et son bestiaire insolite pour nous distraire…

L’ange ne bouge pas. Comment mesurer les distances, avec quels moyens et quand se donne-t-on la peine de le faire, je ne saurai dire ! Ce que je dis ne vise à rien d’absolu sinon à préciser au maximum la forme du dire n’ayant souci que des sons et du rythme laissant le sens à la perspicacité du lecteur. Je ne veux pas dire par là que le sens m’importe peu. Au contraire ! Toutefois, celui-ci ne se laisse entendre que dans une sonorité particulière qui s’impose à l’évidence. Ni l’écriture automatique ni le laborieux travail de mise en forme n’en sont le secret. Et je m’étonne souvent de la simplicité des trouvailles. En vérité, la force du dire contraint les mots à une articulation inévitable d’où jaillit une parole nécessaire. Elle fuse à l’improviste. C’est grâce à une disponibilité permanente que le poème se donne. Je le sais pour n’avoir pas su souvent, pressé par des obligations de toutes sortes, l’accueillir au moment où il me faisait signe…

La moindre distraction est impardonnable !

Qu’à cela ne tienne. La poésie doit être faite par tous, il reste encore quelques sceptiques de par le monde imbu d’une poésie élective, sélective, voix unique d’un génie fier de son œuvre inouïe oubliant combien la singularité est propre à tout un chacun. Ne m’étais-je pas, moi-aussi, fourvoyé dans cet élitisme des Lettres ! Heureusement, cela n’a qu’un temps…

La démocratisation du poème n’est pas sa vulgarisation, sa simplicité n’est pas sa simplification et la métaphore qui joue un rôle si important dans son élaboration est là pour nous mettre en garde contre tous les mirages qui se profilent et prolifèrent dans la déclamation tout en déchainant l’enchantement que les résonnances produisent à l’écoute. Mais peut-être n’est-ce là que sophismes ! Pourtant, si je m’échine encore à écrire — que les images bruissent et me transportent — c’est que je crois malgré tout à la nécessité du poème pour nous aider à vivre en beauté…

 

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