غجرية – Nacéra Mohamedi
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978-9961-769-36-2
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Catégorie : Poésie
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Par des langures et des paysages – James Sacré
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James Sacré est né dans une petite ferme vendéenne en 1939. Il y vit son enfance et son adolescence et transporte tout cela aux Etats-Unis de 1965 à 2000. Nombreux séjours à Paris, à Genève, en Italie, en Espagne et au Maroc. Il vit maintenant à Montpellier.
Écrire des poèmes est affaire de rencontres, avec les gens, les choses, des paysages, avec les mots. Affaire de rencontres dans l’étonnement et l’interrogation.
Emiliano, là devant, avec sa ceinture de longues sonnailles mise autour du cou… dans son geste de me la passer autour de la taille, m’accueille-t-il dans une intimité de cette fête de carnaval en Galice, ou s’il me fait savoir que ma maladresse signe mon statut d’étranger ?
Cœur en fragments, suivi de Histoires du vécu – Yassine Foudala
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Il savait le combat à mort
Que le peuple élabore. (Y. F)
« La terre et ses échos ne sont jamais loin dans les poèmes de Yassine.
Au fil des mots, sur la lice, transparaît l’idée du sacré. La terre, la mémoire, le legs, sont des choses sacrées. Les mots aussi. Le sacré n’atteint le divin que lorsqu’il a atteint l’homme dans son enfance, dans son premier lait (...)
Le poète peut dire qu’il est « l’homme patrie » né à son humanité par sa patrie à travers laquelle le sang et le chant ont tissé une âme... C’est cette humanité-là que recherche Yassine, une âme des mémoires multiples héritées, une âme qui refuse l’oubli et l’ingratitude. Il n’est homme qu’à la condition de retrouver et transfigurer ses racines d’homme (...)
Humain jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de ses faiblesses, de ses colères et de ses besoins de tendresse, Yassine nous réconcilie avec l’idée de l’humaine destinée de chaque homme engagé dans le destin des autres hommes (...)
Se lever comme poète et dire ses liens avec son peuple, la revendication de ses combats pour la libération trouve son accomplissement dans la revendication du combat des autres peuples (...)
Est-ce que j’ai tort de me souvenir d’un autre poète qui a parlé de marcher en portant son cercueil sur son épaule ? Marcher. »
(M. Bouhamidi).
Gravité de l’ange suivi de Césure – Habib Tengour
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Habib Tengour, poète et anthropologue, né le 29 mars 1947 à Mostaganem, s’est affirmé dès le début des années 1980 comme un auteur important de la nouvelle génération d’écrivains maghrébins de langue française. Auteur de nombreux ouvrages (poésies, proses, théâtres, essais), il s’exprime de façon privilégiée dans la poésie, et ses récits Le Vieux de la montagne, Sultan Galièv, L’Épreuve de l’arc, Gens de Mosta, Le Maître de l’Heure sont éminemment poétiques. Il a obtenu en juin 2016 le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il reçoit en octobre 2022, le prix Benjamin Fondane, également pour l’ensemble de son œuvre.
Maintenant, j’enjambe le petit ruisseau – الآن سأقفز الجدول الصغير – Ashur Etwebi
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Ashur Etwebi est poète, traducteur et médecin libyen. Il a publié plusieurs recueils de poésie et a entre autres traduit les œuvres de Jalâl Eddîne al-Rûmî, de Kabîr et des plus grands maîtres de Haïkus japonais.
Si je tendais la main, j’attraperais une comète tombée derrière une montagne
Si je dessinais une ligne droite entre mes lèvres et la bordure du puits, une rivière de vin coulerait
Si je devançais mon pas vers moi-même, j’arriverais avec l’oiseau étrange au seuil de la porte
Si j’emportais à la forêt la mélodie que j’entends chaque nuit, la saison des truffes serait abondante
Si je collais sur le mur de ma chambre les battements de mon cœur, des soleils brilleraient dans la steppe
Si le silence avait un midi, les ombres s’enfuiraient à travers des brèches dans le ciel
Sur quelle corde poser son doigt ? – Youcef Merahi
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Mémoire éclate comme une grenade trop mûre
Voix surgie du passé me tire la langue
Coupable, crie-t-elle !
Mais de quoi ?
Écoute-moi
J’ai enterré mes illusions
Et remis dans le décor
Tes parenthèses
Nul n’est coupable
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La poésie se conjugue désormais au futur antérieur. Et le poète, une espèce en voie d’extinction, s’accroche au moindre petit émerveillement pour continuer, vaille que vaille, de taquiner sa muse. C’est, du moins, ce que pense Youcef Merahi, dont l’intérêt à la poésie relève presque de la « militance ». Je reprends ici ce que disait de lui Djamel Amrani, cet océan de la poésie : « Chez Youcef, un peu le mal de vivre, des vers qui s’estompent à la lecture mais dans lesquels la réalité refait toujours surface. Poète du doute certainement, mais poète également de l’exaltation, un regard brûlot empreint d’une tendresse qu’il assume en toute sérénité. S’évader de soi en s’accomplissant. Quand vivre foisonne, il reste avant tout fidèle à sa vocation d’homme véritable. »
Sur quelle corde poser le doigt ?
Une symphonie un peu triste,
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Les figues s’ouvrent – Lasse Söderberg
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Lasse Söderberg, né le 4 septembre 1931 à Stockholm, est un poète et critique suédois fortement influencé par le surréalisme. Il est aussi traducteur, notamment des poètes français et latino-américains.
Il a été rédacteur en chef de la revue littéraire Tärningskastet dans les années 1976-1988. Dans les années 1987–2006, il fut l'initiateur des Journées internationales de la poésie à Malmö.
Lunaire
Au fond de ce miroir comme une orbite vide où il n’y a que de la nuit, où les limaces laissent leur traînée de bave étincelante, semblable à des larmes mortes, je vois un JE lentement se dissoudre et disparaître. Il n’en reste qu’une boucle dans le vide. Vainement j’essaye de déchiffrer ce mot dont je suis la lettre initiale.