L’être sans l’ombre – Hamid Larbi
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Catégorie : Poésie
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Sur quelle corde poser son doigt ? – Youcef Merahi
600,00 د.ج
Mémoire éclate comme une grenade trop mûre
Voix surgie du passé me tire la langue
Coupable, crie-t-elle !
Mais de quoi ?
Écoute-moi
J’ai enterré mes illusions
Et remis dans le décor
Tes parenthèses
Nul n’est coupable
Nous sommes seulement des estropiés
La poésie se conjugue désormais au futur antérieur. Et le poète, une espèce en voie d’extinction, s’accroche au moindre petit émerveillement pour continuer, vaille que vaille, de taquiner sa muse. C’est, du moins, ce que pense Youcef Merahi, dont l’intérêt à la poésie relève presque de la « militance ». Je reprends ici ce que disait de lui Djamel Amrani, cet océan de la poésie : « Chez Youcef, un peu le mal de vivre, des vers qui s’estompent à la lecture mais dans lesquels la réalité refait toujours surface. Poète du doute certainement, mais poète également de l’exaltation, un regard brûlot empreint d’une tendresse qu’il assume en toute sérénité. S’évader de soi en s’accomplissant. Quand vivre foisonne, il reste avant tout fidèle à sa vocation d’homme véritable. »
Sur quelle corde poser le doigt ?
Une symphonie un peu triste,
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Voyageur sans voie (Yolsuz Yolcu) – Gültekin Emré
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Gültekin Emre est né en 1951 à Konya et vit à Berlin depuis 1980. Il a étudié la langue et la littérature russe à la DTCF (Faculté des Langues, de l’Histoire et de la Géographie) à Ankara, en 1974. Son premier poème est publié en 1977 dans la revue Türkiye Yazıları (Ecrits de Turquie). Suite à la publication de l’ensemble de ses neuf premiers recueils sous le titre de Küçük Deniz (Petite Mer) (Ed. YKY 2009), il a publié aussi : Çınlama (Tintement) (2010), Ciğerpare (Bien-aimée) (2011), Merkezkaç (Centrifuge) (2011), Berlin Şiirleri (Poèmes de Berlin) (2012), Yürü Dur Boya (Marche, Arrête, Peints) (2016).
Dans mon cœur il n’y a plus d’heure – Youcef Merahi
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« La poésie est le lieu des affinités ; c’est à partir de celle-ci que les poètes se regroupent en cénacles et c’est particulièrement vrai en Algérie où la solitude est si cruellement ressentie que la vie serait impossible sans l’amitié compensatoire. Pour les vivants certes mais aussi pour les morts impérissables. Derrière (mais vaut mieux dire au côté de) Youcef Merahi, il y a la toujours rayonnante présence de Hamid Nacer-Khodja, de même que derrière celui-ci, il y avait l’irremplaçable Sénac ou figure du poète assassiné, que les vils assassins n’ont pourtant pas réussi à tuer. Localisé autant qu’on peut l’être à partir de son lieu natal, Tizi-Ouzou, Youcef Merahi est aussi disséminé dans le vaste monde de ses souvenirs ou de ses désirs et de ses rêves, délocalisé vers des lieux où l’heure est chaque fois différente ; c’est pourquoi on peut dire qu’il n’y en a plus. L’immanence poétique n’a que faire des horloges, pour autant le poète n’échappe pas au temps, celui de l’âge qu’il ressent en grandissant au-dedans de lui. » (Denise Brahimi).
Cœur en fragments, suivi de Histoires du vécu – Yassine Foudala
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Il savait le combat à mort
Que le peuple élabore. (Y. F)
« La terre et ses échos ne sont jamais loin dans les poèmes de Yassine.
Au fil des mots, sur la lice, transparaît l’idée du sacré. La terre, la mémoire, le legs, sont des choses sacrées. Les mots aussi. Le sacré n’atteint le divin que lorsqu’il a atteint l’homme dans son enfance, dans son premier lait (...)
Le poète peut dire qu’il est « l’homme patrie » né à son humanité par sa patrie à travers laquelle le sang et le chant ont tissé une âme... C’est cette humanité-là que recherche Yassine, une âme des mémoires multiples héritées, une âme qui refuse l’oubli et l’ingratitude. Il n’est homme qu’à la condition de retrouver et transfigurer ses racines d’homme (...)
Humain jusqu’au bout de ses forces, jusqu’au bout de ses faiblesses, de ses colères et de ses besoins de tendresse, Yassine nous réconcilie avec l’idée de l’humaine destinée de chaque homme engagé dans le destin des autres hommes (...)
Se lever comme poète et dire ses liens avec son peuple, la revendication de ses combats pour la libération trouve son accomplissement dans la revendication du combat des autres peuples (...)
Est-ce que j’ai tort de me souvenir d’un autre poète qui a parlé de marcher en portant son cercueil sur son épaule ? Marcher. »
(M. Bouhamidi).