Sur quelle corde poser son doigt ? – Youcef Merahi

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Mémoire éclate comme une grenade trop mûre

Voix surgie du passé me tire la langue

Coupable, crie-t-elle !

Mais de quoi ?

Écoute-moi

J’ai enterré mes illusions

Et remis dans le décor

Tes parenthèses

 

Nul n’est coupable

Nous sommes seulement des estropiés

 

La poésie se conjugue désormais au futur antérieur. Et le poète, une espèce en voie d’extinction, s’accroche au moindre petit émerveillement pour continuer, vaille que vaille, de taquiner sa muse. C’est, du moins, ce que pense Youcef Merahi, dont l’intérêt à la poésie relève presque de la « militance ». Je reprends ici ce que disait de lui Djamel Amrani, cet océan de la poésie : « Chez Youcef, un peu le mal de vivre, des vers qui s’estompent à la lecture mais dans lesquels la réalité refait toujours surface. Poète du doute certainement, mais poète également de l’exaltation, un regard brûlot empreint d’une tendresse qu’il assume en toute sérénité. S’évader de soi en s’accomplissant. Quand vivre foisonne, il reste avant tout fidèle à sa vocation d’homme véritable. »

Sur quelle corde poser le doigt ?

 

Une symphonie un peu triste,

Une gamme crieuse,

Un énième cri du poète.

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Description

Résumé :

 

Mémoire éclate comme une grenade trop mûre

Voix surgie du passé me tire la langue

Coupable, crie-t-elle !

Mais de quoi ?

Écoute-moi

J’ai enterré mes illusions

Et remis dans le décor

Tes parenthèses

 

Nul n’est coupable

Nous sommes seulement des estropiés

 

La poésie se conjugue désormais au futur antérieur. Et le poète, une espèce en voie d’extinction, s’accroche au moindre petit émerveillement pour continuer, vaille que vaille, de taquiner sa muse. C’est, du moins, ce que pense Youcef Merahi, dont l’intérêt à la poésie relève presque de la « militance ». Je reprends ici ce que disait de lui Djamel Amrani, cet océan de la poésie : « Chez Youcef, un peu le mal de vivre, des vers qui s’estompent à la lecture mais dans lesquels la réalité refait toujours surface. Poète du doute certainement, mais poète également de l’exaltation, un regard brûlot empreint d’une tendresse qu’il assume en toute sérénité. S’évader de soi en s’accomplissant. Quand vivre foisonne, il reste avant tout fidèle à sa vocation d’homme véritable. »

Sur quelle corde poser le doigt ?

 

Une symphonie un peu triste,

Une gamme crieuse,

Un énième cri du poète.

 

 

Bio-express :

Né en 1952 à Tizi-Ouzou (où il vit), Youcef Merahi est l’auteur d’une œuvre polygraphe, partagée entre poésies, romans et essais.

 

 

Extrait :

 

BRIS DE MEMOIRE

 

Mémoire éclate comme une grenade trop mûre

Voix surgie du passé me tire la langue

Coupable, crie-t-elle !

Mais de quoi ?

Écoute-moi

J’ai enterré mes illusions

Et remis dans le décor

Tes parenthèses

 

Nul n’est coupable

Nous sommes seulement des estropiés

 

 

 

 

Boulet, boulet, boulet,

Putain de passé !

Renaître coquelicot, narcisse ô !

 

(La maison bleue

A perdu sa couleur

Et les rêves

Ont déserté ses murs)

 

Putain de présent !

 

 

 

 

L’âge (déjà) dit son indisponibilité

Informe le squelette de ses souffrances

 

L’ami,

Tu rames toujours loin de ton ombre,

La blessure s’est-elle refermée ?

 

 

La mort peut attendre

J’ai encore

Une once d’émerveillement à ciseler

Une aube vierge à débusquer

Un rêve à ourdir à fleur de peau

Une amitié lointaine à faire valoir

 

J’ai encore et encore

L’amour d’une mère à déterrer

 

A ma mort

Ne me fermez pas les yeux

Laissez la terre s’en charger.

 

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