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Taâssast – Djoher Amhis- Ouksel
« Cet essai, à travers une relecture de l’œuvre de Mouloud Mammeri, invite à une observation plus attentive et plus réfléchie d’une société organisée selon une logique cybernétique si cohérente qu’elle n’exclut pas la dimension profondément affective et, de ce fait, fragile, imparfaite, des relations humaines »
Arezki Nekaa
(Extrait de la préface)
Confessions d’Assekrem – Azzedine Mihoubi
Et l’ombre assassine la lumière – Youcef Merahi
Tizi-Ouzou, Alger, Oran : trois pôles concourent pour arpenter l’histoire dans laquelle se distribuent les composantes du destin de Boussad, professeur de littérature comparée. De l’assassinat de Tahar Djaout à une décennie plus tard, ces autres vecteurs référentiels révèlent le devenir d’une voix du savoir : détresse, déchéance et finalement amnésie d’identité – dans tous les sens – engendrées par la violence comme idéologie de répartition des puissances de l’ombre.
Impasses de la Régence – Youcef Tounsi
Prenant prétexte d'une fin de règne et du mutisme du dernier dey ottoman, alors que les armées coloniales s'apprêtent à envahir la Cité d'Alger. Imprenable, ces récits font défiler les vies des humbles qui peuplent ces ruelles étroites et pentues qui font le charme de cette ville ouverte aux convoitises.
Mélangeant les fragments d'une mémoire éparse et une imagination fertile, l'auteur nous entraîne derrière des dizaines de personnages communs à la découverte de la Casbah menacée d'une nouvelle domination étrangère. Mouni la sage-femme, Safya la brodeuse, Mériem la cantatrice et Bahia, espiègles et rebelles, Nadir l'érudit, H'midate le vermicellier, le dinandier Stambouli, Baldjik Raïs le téméraire, alias Ali Hadjira des Béni Hadjeres, Boukhedda le meddah, le marchand ambulant Sid Ahmed, Miloud le porteur d'eau, talentueux, ordinaires ou
rusés, tels sont quelques-uns des héros de ces récits.
Caméléon – Zoubir Souissi
Les dictionnaires définissent le caméléon, outre l’animal bien connu pour s’adapter à la couleur et au décor ambiant pour s’y fondre, comme une personne versatile qui change facilement d’opinion. Cet exercice qui implique des pérégrinations dans les méandres des mouvances politiciennes, les hommes s’y sont adonnés depuis la nuit des temps, parfois avec délectation. Caméléons, girouettes ou plus prosaïquement opportunistes, ils naviguent sous toutes les latitudes, dans tous les continents et tous les systèmes, sans vergogne, ni états d’âme. La finalité pour eux est de s’agripper aux plis du pouvoir et de ne pas lâcher prise quelles que puissent être les pressions. Foin de moralité, d’éthique et de grands mots. Pour ces personnes l’expression « la fin justifie
les moyens » est la devise, le mot d’ordre. C’est l’histoire d’un de ces personnages qui est racontée dans cet ouvrage. Le récit se passe dans une Algérie contemporaine ravagée par l’insécurité et le terrorisme.
Il aurait pu se dérouler ailleurs tant le sujet qui nous intéresse est véritablement mondialiste. Mais au niveau national, comme au niveau local, les caméléons de tout acabit, ont encore de beaux jours devant eux. Ainsi est faite la nature humaine.
Le pied de Hanane – Aïcha Kassoul
: « ... Je ne connais pas cette fille, Hanane. L’autre non plus, ma petite-fille de quelques heures. Même pas le temps d’avoir deux pieds pour marcher. Infinité de tendresse dans une Algérie dévorée par Cronos, l’ogre fou. Entre ses mains mythiques et celles historiques des corrupteurs d’une jeunesse en mal de passage, en partance pour l’au-delà, ciel éternel ou mer infernale, je n’ai pas su faire mieux que de parler. C’est ce que les deux filles m’ont dit. Laisse-nous parler, nous terre et cendre... »
Rien qu’une empreinte digitale – Mourad Brahimi
Les histoires individuelles sont comme les hirondelles qui ne font pas le printemps : elles ne font pas l’Histoire et ne prouvent pas grand-chose. Ce qui n’empêche que dans certains cas, elles méritent d’être racontées et doivent l’être, car chacun doit savoir ce qui peut un jour lui arriver et se sentir solidaire, profondément, de celui qui a eu à se battre contre le malheur et
l’injustice. Que serions-nous sans cette capacité de participer et de comprendre, de nous indigner aussi quand il s’agit de ce qu’on se contentera d’appeler ici une monstrueuse erreur ? Un drame comme celui-ci est exemplaire parce qu’on y voit la victime subir l’inhumanité d’un système – ce qui se passe quand les hommes oublient d’être humains.
Esthétique de boucher – Mohamed Magani
C’est la biographie d’une génération qui va se créer une seconde existence aux lisières d’un village, de la
normalité sociale et du système de la pensée unique.
Le narrateur est un boucher quasivégétarien, accusé du meurtre du premier citoyen du village : le maire. Dans l’épreuve qu’il traverse, il démêle l’écheveau des histoires personnelles de ses amis, défait comme des morceaux de puzzle leurs intrications avec l’histoire de la postindépendance naissante.
Voix peu familière en littérature, celle du boucher emprunte au conteur populaire ses stratégies narratives, tout en zigzag, en digressions et détours imprévus à travers un récit en apparence construit dans un chaos tellurique
Un temps berlinois – Mohamed Magani
Gastarbeiter en Allemagne , un émigré revient au pays à la veille du désastre géant des années 90 . Les avant-signes de la crise se succèdent au fil d'un récit complexe où se font et se défont tour à tour les images du pays de l'enfance , celles du pays rêvé , et celles du pays d'émigration .
L'alternance entre Blida , la ville des Roses , et Berlin , La ville sur le Sable , prend un relief particulier lorsqu'un supposé , ami d'enfance , harcèle le héros pour l'enrôler , par le chantage , dans le camp de l'extrémisme . Les signes annonciateurs de la crise anticipent alors ses conséquences et l'écrivain semble écrire dans le futur .
D’une rive à l’autre Une lecture de « La terre et le sang » et « Les chemins qui montent » de Mouloud Feraoun – Djoher Amhis- Ouksel
Normalienne, inspectrice de l’enseignement, professeur de lettres françaises à la retraite, Djoher Amhis-Ouksel a consacré sa carrière à la formation des jeunes et à leur éveil culturel par la promotion de la lecture, l’appel à la réflexion et à l’exercice de l’esprit critique.
Ayant fait son entrée dans la littérature avec Le fils du pauvre, un roman largement autobiographique, Mouloud Feraoun a composé en un diptyque bouleversant , La terre et le sang et Les chemins qui montent, une œuvre tragique qui rend compte des effets pervers de la colonisation tout en mettant en relief la puissance du lien qui unit l’homme à son terroir natal. Le thème du déracinement, incarné par Amer n’Amer et Dehbia, domine ce nouveau titre de la collection « Empreintes » par lequel Mme Amhis-Ouksel nous convie à une relecture de ces deux fleurons de la littérature algérienne.
Chemin de traverse – Belaribi Kadri
- « Les jeunes tourtereaux sentaient bien qu'ils vivaient ce jour là des moments exceptionnels, sans savoir où résidait l’exception.
Les sens à vif, ils ont essayé de mémoriser le moindre bruissement, l'intensité des rayons du soleil de l'aurore au crépuscule, aussi bien que l'intonation des paroles échangées ce jour là . Tout était amplifié. Submergés qu'ils étaient par l'émotion qui envahissait tout, ils n'arrivaient pas à définir les contours du changement qu'ils vivaient. Ils se sentaient évoluer sous un chapiteau. Un chapiteau qui leur servait de bulle de protection vis-à-vis de tout l’environnement. C'était deux paumés, deux êtres qui cherchaient un chemin dans la vie, deux adolescents attardés qui n'avaient pas encore trouvé le mode d'emploi de l’existence, soit deux personnes normales en ce temps-là ! »