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Le prix de l’honneur, une lecture de » Le Grain dans la meule » de Malek Ouary – Djoher Amhis- Ouksel
Né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali et décédé en France le 21 décembre 2001, Malek Ouary avait fait du journalisme radiophonique son activité principale mais n’avait jamais renoncé à sa grande passion : la préservation et la valorisation du patrimoine culturel kabyle. Une passion qui s’est exprimée à travers plusieurs publications telles que recueils de contes et de chants de Kabylie ainsi que des contributions, notamment à la revue Awal, mais qui a également donné le jour à une œuvre littéraire remarquable. Son premier roman, dont Mme Amhis-Ouksel, en pédagogue avisée, nous donne ici les principales pistes de lecture, met à nu l’une des pratiques les plus impressionnantes de la société kabyle ancienne : la vendetta, expression terrible d’un sens de l’honneur poussé à son paroxysme.
Complot à Alger – Ahmed Gasmia
Avec tous les efforts du monde, l’homme embusqué ne put voir que les chaussures
du conspirateur que la lumière du couloir éclaira pendant un bref moment. Deux
petites chaînes accrochées à chacune de ses grosses bottes brillèrent… … je dois dire qu’il se passe des trucs vraiment louches dans votre château, se révolta Adel.
– Que veux-tu dire ? interrogea le dey.
– Ce que je veux dire c’est qu’il y a un crime qui se prépare chez-vous.
Des voix s’élevèrent derrière lui.
– Un crime ! s’étonna le dey.
Le Vizir se tourna vers son seigneur.
– Encore une tentative pour sauver sa misérable vie, dit-il.
Cette phrase ne découragea pas le prisonnier.
– Oui, deux hommes sont en train de comploter pour commettre un assassinat. Je les ai entendu parler de ça, aujourd’hui.
Fares – Farida Sellal
L’amour d’une mère désespérée: surmonter son impatience et attendre l’oeuvre du temps.
Je dois dire d´emblée que le récit Fares de Farida Sellal est bouleversant. Je dis bien «récit» et non «roman». Ce n´est pas une histoire, ce n´est pas une autobiographie, non plus. Mais acceptez que je sois trop sensible pour vous convaincre qu´il y a tout cela dans ce chant d´amour d´une mère pour son enfant dont le corps a perdu toute santé et dont le profond regard abîme une stérile et irrémissible douleur. L´auteur n´a pas eu recours à quelque artifice que ce soit. Pour nous émouvoir, Fadila Sellal ne s´est servie que de ce que l´on a pu savoir d´elle, c´est-à-dire de ses dons naturels, de son expérience professionnelle et de ce que la vie lui a accordé.
Kaddour M´HAMSADJI
L’autre rive du paradis – Nour-Eddine Saoudi
Il y a 10 000 ans, le climat devenant de plus en plus aride, la petite communauté d’hommes se résout, la mort dans l’âme, à abandonner les rives du grand lac asséché, non sans avoir subi dans sa chair les affres d’un environnement cruel et impitoyable. Le clan est décimé. Les quelques survivants partent alors en direction des massifs centraux sahariens, en quête d’un salut qu’ils n’atteindront qu’au prix de lourds sacrifices.
C’est l’histoire de cette « itinérance » qui nous est contée ici. Elle est faite de solitude, d’égarements et de désespoir, mais également de quelques rares moments de joie et de foi en soi qui finissent par donner un sens à la vie de l’homme dans sa recherche de l’absolue vérité.
Demain, il sera trop tard – Mohamed Chouli
Mtaïche Sloughi est sans scrupules, vorace, insatiable ! Il appartient à la race des nouveaux riches, des vampires, des prédateurs qui ont amassé des fortunes colossales en un temps record. Bénéficiant de protections occultes, il a profité de l’abondance, des pénuries, de la bureaucratie, de la corruption, de toutes les situations, sans remords, sans jamais se soucier des lois. En opportuniste qui se respecte, il clame, urbi et orbi, pour justifier
son ignorance, épater son auditoire, dans une langue de bois digne des années de plomb : « Nous n’avons pas fait de grandes écoles ; le parti est notre université. C’est lui qui nous a éduqués et formés. » Comme si le militantisme pouvait se substituer à la
science !
Délit de survie – Saïd Smaïl
La longue expérience journalistique de Saïd Smaïl s’est exprimée aussi bien dans d’innombrables articles, enquêtes, reportages et chroniques qu’à travers une oeuvre littéraire forte de plusieurs romans.
Délit de survie est le dernier volet de ses Mémoires torturées qui, outre de retracer un parcours individuel semé d’épisodes difficiles et souvent franchement bouleversants, composent une documentation vivante sur de nombreuses pages houleuses de l’histoire de l’Algérie. Une oeuvre de maturité dont le mérite est aussi de pointer du doigt ces comportements absurdes qui ont causé tant de maux.
Les barbelés du village nègre – Hadj Chikh Bouchène
Chronique d’une enfance dans le quartier dénommé « village nègre » à Oran durant la guerre d’indépendance, un quartier rebaptisé, pour les besoins cosmétiques de la politique coloniale, « ville nouvelle ». Le quartier n’était pas plus habité d’Africains du sud Sahara qu’il n’était...
nouveau ! La vie s’y déroulait, entrecoupée de chuchotements sur des injustices, des révoltes, des sacrifices. Ceux de Habraoui le « bandit d’honneur », Zabana, le premier martyr sur l’échafaud, Ali la pointe. Bruits et chuchotements qui parvinrent aux oreilles des enfants. Des enfants rattrapés par la réalité qui leur rappelait leur différence. Cette différence qui les poussa à d’autres rêves. À rêver vrai. Un réseau de fils barbelés ceintura le quartier. Plus de « ville nouvelle ». Seulement « le village nègre ». Un bond en arrière ! Ou en avant ? Voire.
L’enfant est bien incapable d’évoquer les centaines de milliers de morts. Ou les millions de survivants. Seulement quelques uns. Ici et là. Ses proches. Toutes origines confondues.
Demain il sera trop tard – Mohamed Chouli
Mtaïche Sloughi est sans scrupules, vorace, insatiable ! Il appartient à la race des nouveaux riches, des vampires, des prédateurs qui ont amassé des fortunes colossales en un temps record. Bénéficiant de protections occultes, il a profité de l’abondance, des pénuries, de la bureaucratie, de la corruption, de toutes les situations, sans remords, sans jamais se soucier des lois. En opportuniste qui se respecte, il clame, urbi et orbi, pour justifier son ignorance, épater son auditoire, dans une langue de bois digne des années de plomb : « Nous n’avons pas fait de grandes écoles ; le parti est notre université. C’est lui qui nous a éduqués et formés. » Comme si le militantisme pouvait se substituer à la science !
Nouvelles du ciel et de la terre – Ahmed Djerroumi
Ahmed Djerroumi publie en 1981 un recueil de poèmes, Graffiti sur papier blanc (St-Germain-des-Prés, Paris). Une nouvelle, Que vienne l’aube (reprise dans ce livre), paraît en 1984, suivie, cinq années plus tard, de La ville (Présence africaine, Paris), un roman au style tourmenté, tout comme les personnages qu’il met en scène et l’univers dans lequel ils se débattent. Prémonitoire, ce récit l’est incontestablement car, quoique publié en 1989, il a été écrit bien avant les émeutes d’octobre 1988 qu’il semble annoncer clairement.
Les douze textes du présent recueil s’inscrivent en droite ligne dans l’esprit de La ville et du questionnement que ce roman véhicule sur la condition humaine.
Le prisonnier de Tullianum – Belgacem Aït Ouyahia
Une histoire écrite par Salluste pour les Romains… et leurs successeurs, et relue vingt siècles plus tard par un très lointain descendant d’un des sujets du roi numide…l’œil fixé sur Rome, à l’instar de Salluste écrivant son livre, mais sans aucun… ressentiment, à l’inverse de l’historien.
L’histoire, la même histoire, sera relue d’une autre façon, avec un autre ton, et si Jugurtha s’y trouve parfois célébré, souvent seulement en marquant un peu plus les qualités qui lui sont reconnues, on n’a pas minimisé, pour autant, ses fautes et ses crimes…
Professeur de médecine, ancien chef de service de Centre hospitalier universitaire (Maternité Mustapha d’Alger), Belgacem Aït Ouyahia signe, avec Le prisonnier de Tullianum son sixième ouvrage chez Casbah-Editions, où il a publié, entre autres, Pierres et lumières, Les blés d’or du Chélif et L’Afrasienne , outre une excellente traduction-adaptation en langue tamazight des fables de La Fontaine Tala n tmedwin et une pièce de théâtre en vers : L’allée du sang (Casbah-Editions 2004).
La rose de lumière – Contes de Kabylie – Djouher-khater
Comme c’est souvent le cas dans les sociétés à tradition orale, les veillées d’hiver des enfants d’Algérie étaient bercées jusqu’à une époque récente par le conte merveilleux. Ce dernier pétrissait leurs âmes de coutumes, de traditions et de valeurs, adoptées par la société en vue de maintenir la cohésion dans l’en-groupe, et la co-existence dans l’inter-groupe, de même que pour se prémunir contre l’adversité. Modelant la sensibilité des enfants, le conte, véritable institution éducative par ses rites et ses enseignements, assurait en sus du partage d’un loisir agréable et de moments inoubliables, la reproduction de la société traditionnelle dans son intégralité